La session a d’abord conduit les quelque 180 séminaristes et formateurs à l’Unesco où ils ont rencontré le représentant du Saint-Siège, Mgr Francesco Follo (photo), qui a fait le lien entre inculturation et incarnation. Ce lien, le P. Frédéric Louzeau, président de la Faculté Notre Dame, l’a également établi. « L’inculturation du Christ a duré 30 ans », a-t-il dit au Collège des Bernardins, pour rappeler que le Christ lui-même a inscrit sa mission dans une culture locale. C’est bien dans l’incarnation et le mystère pascal que le dialogue entre culture et foi doit s’envisager, a-t-il dit, soulignant que ce dialogue était dans l’essence de la foi chrétienne.
 

Une foi chrétienne qui est elle-même créatrice de culture et porteuse d’une intelligence du monde, a expliqué, pour sa part, Mgr Claude Dagens (au centre sur la photo), à la maison de la Conférence des Evêques de France. Notre époque est « un appel à faire valoir la différence chrétienne », a affirmé l’évêque d’Angoulême, invitant ne pas modeler son regard sur le seul temps présent mais à discerner « la vie qui surgit de ce qui disparaît ».

Quelques heures plus tard, dans ce même lieu, les séminaristes et leurs formateurs ont pu apprécier un autre fruit de ce dialogue entre foi et culture, grâce à l’acteur de théâtre Samir Siad qui travaille notamment avec des textes de Bernanos ou de Péguy, deux chrétiens dont la parole résonne, dans les mots de leur époque, de la Parole de Dieu.

Comprendre l’inculturation comme l’actualisation de la Parole de Dieu dans notre monde, c’est d’ailleurs ce à quoi le cardinal Barbarin a invité, rappelant que « la Parole de Dieu tombe à pic, ici et maintenant ! »

Vincent CORMIER
Séminariste du diocèse de Nantes