J’ai souhaité que les catholiques prennent conscience de leurs engagements dans les associations caritatives, culturelles, etc., et qu’ils réalisent que les chrétiens n’ont pas déserté le service des autres ! Les diocésains se sont bien mobilisés autour de ce thème. Un exemple que l’on pourrait multiplier sous différentes formes : une paroisse de Lille a fait intervenir un témoin à la fin de chaque messe du dimanche de l’année scolaire dernière. Les propos ont été extrêmement vivants. Les mouvements d’Église ont aussi remis en valeur les engagements sociaux, caritatifs, syndicaux, de vie de quartier dans leurs diverses rencontres. Ils ont ainsi publié un fascicule de témoignages.
 

Chacun a pu se rendre compte que les chrétiens ne sont pas minoritaires dans l’animation de la société. Cette année a permis de redonner du courage aux chrétiens et aux communautés, pour poursuivre et accentuer leur présence dans la société. Elle a permis aussi de rendre chacun plus attentif au lien entre l’Église et la vie sociale. Je pense en particulier au texte publié par le Conseil Permanent en vue des élections présidentielles, ainsi qu’aux nombreux sujets sur lesquels l’Épiscopat intervient (crise, bioéthique, famille, mondialisation, etc.). Capables de nous engager, nous avons ouvert le thème de la deuxième année : à travers ce que nous vivons, comment sommes-nous porteurs d’un message évangélique et attentifs au dialogue ? Il s’agit de se remettre en route sur la capacité à être témoin : nous sommes engagés, tâchons de pouvoir dire pourquoi et d’entrer en relation avec nos contemporains sur le thème de la recherche fondamentale du sens de la vie.
 

La deuxième année a été lancée lors d’un rassemblement diocésain avec des délégués des doyennés et des paroisses, le 8 décembre 2011, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception. Il y a eu un rappel en vidéo de l’année passée et du chemin parcouru, puis une ouverture sur le thème « Pour le dialogue du Salut » ou plus simplement « croire et dialoguer ». Les diocésains sont encouragés à entrer dans un dialogue avec nos frères et sœurs contemporains. Ils sont aussi invités à participer à la visitation de la Vierge du centenaire. La statue de Notre-Dame de la Treille, patronne du diocèse, est en pèlerinage tout au long de l’année dans les paroisses, ainsi que les institutions chrétiennes, établissements scolaires, etc. L’objectif de cette visitation est de susciter des rencontres, des temps de prières et de paroles, afin de rassembler tous ceux que touche le désir de rencontrer la Vierge Marie. Enfin, la constitution d’une grande chorale diocésaine, animée par le North Gospel Quartet est lancée. Bien entendu, l’ensemble de la démarche s’inscrit en lien avec Diaconia 2013. De plus, j’entame en février une visite pastorale du diocèse sur la question de la catéchèse à tous les âges de la vie : il s’agit bien là aussi du dialogue pour le Salut.
 

Que l’on puisse redonner le goût, que l’on cesse de penser que dans notre société laïque l’expression de foi est interdite ou réservée à l’intime. Le choix d’être chrétien est effectivement de l’ordre de l’intime, mais l’expression de ce choix est forcément publique. Qu’est-ce qu’une foi qui ne se manifeste pas en actes ? Nous ne sommes pas obligés de brandir un étendard et d’être des raseurs de la société, mais nous ne sommes pas non plus obligés de raser les murs sous prétexte d’être chrétiens. Je crois que la foi grandit au fur et à mesure qu’elle se dit. Osons le dialogue : de très nombreuses personnes attendent de parler des sujets fondamentaux ! J’invite tous les diocésains à reprendre la prière pour le centenaire. Certains l’ont toujours dans leur poche, d’autres la disent tous les jours, elle crée un esprit commun. Notre projet est important. Je crois profondément que nous devons le remettre au Seigneur et lui redire : « C’est sur Toi que nous comptons ».