Une « épiphanie de la famille » à Milan
Puis à La Scala, il a assisté à l’exécution de la IXème symphonie de Beethoven, une oeuvre « qui traduit l’universalité et la fraternité que l’Eglise propose sans cesse en annonçant l’Evangile, cette fraternité qui explose dans le célèbre hymne à la joie. Et c’est ce contraste entre les idéaux et les drames de l’histoire, l’exigence d’un Dieu proche partageant nos souffrances, que j’ai exprimé à la fin du concert en pensant à nos frères et soeurs victimes du séisme » de l’Emilie. Puis il a parlé de la famille du troisième millénaire, « où on fait l’expérience de la vie comme personne, qui a été créée pour vivre en relation et non repliée sur elle même. C’est dans la famille que s’allume la lumière de paix qui éclaire notre monde ».
Limiter la priorité absolue donnée au travail
A la fête des témoignages ensuite, le Pape a répondu aux questions de plusieurs familles, exprimant le « dialogue libre entre les familles et l’Eglise, entre le monde et l’Eglise »: « J’ai été touché par ces témoignages provenant de plusieurs régions du monde et parlant des préoccupations actuelles, la crise économique, la difficulté à conjuguer travail et famille, la multiplication des séparations et divorces ».
Il leur a répondu que pour lutter contre les menaces envers la famille il fallait limiter la priorité absolue donnée au travail et défendre le dimanche, jour du Seigneur et de la personne, « jour qui doit rester libre pour tous, pour la famille et pour Dieu. En défendant le dimanche, c’est la liberté humaine que l’on défend ».
Prendre part à la mission de l’Eglise et à la construction de la société
La rencontre de Milan, qui a rassemblé plus d’un million de personnes, fut « une épiphanie de la famille, exprimée dans une variété d’expressions comme dans l’unicité de son identité. C’est une communauté d’amour fondée sur le mariage et appelée à être sanctuaire de la vie, une Eglise domestique, cellule de la société. Milan a lancé au monde un message d’espérance, plein d’expériences concrètes. Il est possible de vivre dans la joie l’amour fidèle, même si c’est difficile, pour toujours… Les familles doivent prendre part à la mission de l’Eglise et à la construction de la société… La famille doit porter ses fruits à l’Eglise et il faut espérer une attention croissante à la cause de la famille, car c’est la cause même de l’homme et de la civilisation ».
Source : VIS du 6 juin 2012