Œcuménisme et Nouvelle Evangélisation
Le pape Benoît XVI a reçu le Conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens, réuni pour son assemblée annuelle. Prenant prétexte du thème choisi, « l’importance de l’oecuménisme dans la Nouvelle Evangélisation », il a d’emblée souligné l’importance de l’un pour l’autre.
On ne saurait parcourir le chemin de l’oecuménisme, a souligné le pape Benoît XVI, « en ignorant la crise de foi qui frappe plusieurs régions du monde et notamment celles qui furent les premières à répondre à l’annonce évangélique et où la vie chrétienne a fleurit pendant des siècles. On ne peut pas non plus ignorer les nombreux signes témoignant d’une attente spirituelle. La pauvreté spirituelle de nombre de nos contemporains, qui ne perçoivent pas l’absence de Dieu comme une privation, constitue un enjeu pour l’ensemble des chrétiens. Or le Christ nous demande de retourner à l’essentiel, au coeur de notre foi, afin de témoigner au monde du Dieu vivant… Il ne faut pas l’oublier, ce qui nous unit est la foi en Dieu le Père et Créateur, révélé dans le Fils et manifesté dans l’Esprit… C’est la foi du baptême reçu, que nous pouvons professer ensemble dans l’espérance et la charité. Le caractère prioritaire de la foi nous permet de comprendre l’importance du dialogue théologique et des débats entre les diverses confessions chrétiennes, dans lesquels l’Eglise catholique est engagée. Même si on entrevoit pas à brève échéance un rétablissement de la pleine communion, et au-delà des résistances et des obstacles, on enregistre les progrès et les expériences d’une vie spirituelle et d’une réflexion théologique qui stimulent l’approfondissement du témoignage » de tous les chrétiens.
Oecuménisme et Nouvelle Evangélisation requièrent le dynamisme de la conversion
Le but de l’oecuménisme, a ajouté le Saint-Père, « est l’unité visible entre les chrétiens aujourd’hui divisés… De toutes nos forces, il faut agir en reconnaissant qu’au bout du compte l’unité sera un don de Dieu. Elle ne peut venir que du Père à travers le Fils » et par le biais de son Eglise. « Dans cette perspective, il est fondamental de prier le Seigneur de nous accorder l’unité. Cette recherche apparaît comme capitale pour la nouvelle évangélisation. Avancer côte à côte vers ce but est positif, à condition que les diverses communautés chrétiennes ne s’arrêtent pas en chemin, acceptant que les diversités et les contradictions soient un fait normal. Or c’est dans la pleine communion de foi, dans les sacrements et dans le ministère, que se concrétisera la force et la présence active de Dieu dans le monde… L’unité est à la fois fruit de la foi et moyen d’annoncer celle-ci de manière crédible à qui ne connaît pas le Sauveur ou l’a oublié. L’oecuménisme véritable, qui reconnaît le primat de l’action divine, demande avant tout de la patience, de l’humilité, et l’abandon à la volonté du Seigneur. En fin de compte, oecuménisme et nouvelle évangélisation requièrent l’un comme l’autre le dynamisme de la conversion, une sincère volonté de suivre le Christ en adhérant pleinement à la volonté du Père ».
Source : VIS du 15 novembre 2012