A Paris, Mgr Tabé plaide pour la liberté religieuse en Syrie
L’Aide à l’Eglise en Détresse organise une journée pour défendre la liberté religieuse, le vendredi 12 avril 2013 à Paris. L’archevêque syriaque-catholique de Damas, Mgr Elias Tabé, viendra expliquer la réalité de ce que vit son pays lors de cette cinquième édition de la « Nuit des Témoins », à la cathédrale Notre-Dame.
Mgr Elias Tabé, l’archevêque syriaque-catholique de Damas, raconte avec pudeur la situation religieuse en Syrie : « La liberté religieuse est limitée entre les communautés pour éviter les confrontations. A l’intérieur des groupes, entre nous, l’expression est possible. » Mgr Elias Tabé décrit un régime qui interdit le prosélytisme religieux mais « l’essentiel c’est l’âme, l’action et la conscience. L’important est d’inviter Jésus-Christ dans sa vie quelle que soit sa religion » dit-il.
L’extrémisme sévit partout : « La guerre rapproche les communautés en se retrouvant souvent pour commémorer les morts de toutes origines religieuses. » L’évolution des conflits est incertaine : « Nous aurons peur pour notre survie s’il y a un changement en pire. Il y a une politique de transfert des chrétiens du Moyen-Orient par tous les extrémistes des différents pays. Nous accueillons déjà beaucoup de réfugiés. Ils ont perdu leur commerce et manquent de logements. Il existe certainement une manière démocrate de trouver une solution. Les responsables politiques de l’Occident imposent la démocratie dans leurs pays. Pourquoi ne pourraient-ils pas le faire au Moyen-Orient ? »
L’envoi d’armes de l’Occident au Moyen-Orient a un effet très négatif. Le rôle des gouvernements est plutôt d’être un facteur de négociation. Mgr Elias Tabé demande aux catholiques français d’avoir « une vision réelle du monde, de connaître la vérité de la réalité internationale. Certaines associations comme les Missions étrangères de Paris (MEP) ont déjà un rôle d’ouverture, nous avons besoin que se propagent ces attentions à notre égard ».
En 2013, la Nuit des Témoins s’est déroulée dans cinq villes de France. Des veillées de prière ont été organisées en présence de l’évêque du lieu à Nantes, Metz, Caen, Lyon et Paris.
A Lyon par exemple, la soirée a commencé par une messe solennelle en faveur des témoins de la foi chrétienne dans le monde. Le Cardinal Barbarin a ensuite continué par des méditations sur les fruits du martyre.
Les veillées se sont articulées autour d’une messe, de temps de prière silencieuse, de chants et de témoignages d’un évêque de Cuba, d’une religieuse du Laos et d’un père libanais.