Bilan et perspectives avec Mgr Ulrich
Où en sont les festivités du centenaire du diocèse de Lille ?
Le prochain rendez-vous est la fête de l’Assomption à Dunkerque. Un des enjeux est de manifester l’unité du diocèse, de Tourcoing à Dunkerque. Les diocésains sont donc invités à participer, le 15 août, à une fête qui est habituellement locale, en lien avec la Mission de la mer et la Société de Sauveteurs en Mer (SNSM). Elle a lieu autour de la petite chapelle de Notre-Dame des Dunes. Je présiderai la bénédiction de la mer et prendrai le bateau pour aller jeter à l’eau une couronne en souvenir des marins défunts.
Le week-end de clôture du centenaire aura lieu les 26 et 27 octobre 2013. Le diocèse a été créé le 25 octobre 1913. L’événement sera festif, avec sans doute un spectacle lors de la veillée du samedi soir. Une vingtaine d’évêques seront présents. Ce sera aussi l’occasion de célébrer le centenaire avec les autorités et les personnalités civiles de la région, sous la présidence d’un envoyé du Pape.
Comment relisez-vous cette démarche initiée en 2011 ?
J’avais l’intuition qu’une Eglise jeune était porteuse de beaucoup d’espérance. Or peut-être par crainte, marqués par une spiritualité de l’enfouissement, après le concile Vatican II, les chrétiens avaient le sentiment qu’il fallait qu’ils ne s’exposent pas publiquement. La démarche du centenaire a redonné aux diocésains la conviction qu’ils pouvaient être visiblement chrétiens et qu’ils apportent dans la société, non seulement la pratique d’engagement auxquels les chrétiens croient mais aussi la celle de l’expression de leur foi qui les fait s’engager. C’est la dynamique de la Lettre aux catholiques de France (1996), suite au rapport « Proposer la foi dans la société actuelle » (1994).
Comment se prépare le synode des diocèses de Lille, Arras et Cambrai ?
Le synode s’ouvrira le 14 décembre 2013 et durera jusqu’au 1er février 2015. La première assemblée conviera 200 délégués à la maison diocésaine d’accueil de Merville, dans la campagne flamande. Nous avons prévu un instrument de travail pour les membres de l’assemblée et pour accompagner ce travail tout au long de l’année, des outils pour n’importe quelle équipe de base de chrétiens. Nous voudrions que chacun, en équipe, puisse réfléchir au thème du synode et faire remonter ses idées. C’est très participatif.
Qu’attendez-vous de cette réflexion en province ?
« La Présidence et le Conseil Permanent ont pour mission de servir de l’Assemblée pour lui permettre de jouer son rôle dans l’Eglise et dans la société », rappelle Mgr Laurent Ulrich.
En contribuant à la mise en œuvre de la réforme prévue en 2005 (groupes de travail, comité Etudes et Projets…), il a constaté que celle-ci a favorisé la prise de parole des évêques en assemblée et ainsi renforcé « une communion épiscopale par-delà les différences ». Elle a donné « un souffle » au positionnement de l’Eglise dans la société française, confirmant les évêques dans le rôle d’acteurs et d’interlocuteurs.
Mgr Ulrich souhaite à la nouvelle présidence de poursuivre la réflexion sur l’avenir des communautés chrétiennes « un peu autrement » mais espère aussi voir de nouveaux dossiers émerger.