Vivre la joie du pardon : un rendez-vous à ne pas manquer !
En France, suite à l’Année de la Foi, le diocèse de Laval a lancé une démarche de mise en valeur du sacrement de pardon. Ainsi, à la rentrée dernière, Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval, proposait une « Année de la conversion », prélude à une « Année de la mission ».
Dans un message vidéo, il précise que pour chacun « c’est une occasion de reprendre le chemin du pardon » et explique que vivre le sacrement de pénitence, c’est « accueillir du Christ Jésus lui-même la force de changer ». Il ajoute : « La réconciliation n’est pas pour nous seulement, elle rejaillit sur nos familles, nos voisinages (…) sur l’Eglise elle-même, sur le monde ».
Curé de Saint-Pierre Saint-Vénérand à Laval, le Père Frédéric Foucher ajoute : « C’est à une triple conversion que le visage lumineux de Jésus nous convie. Une conversion personnelle : non seulement vivre pour Dieu mais de Dieu. Une conversion communautaire : renouveler nos relations et notre recherche du Christ. Et enfin, une conversion pastorale et missionnaire : entrer dans une nouvelle dynamique ».
Des journées du pardon sont programmées dans tout le diocèse du 5 au 12 avril. Celles-ci s’inscrivent petit à petit dans le temps « comme un rendez-vous à ne pas manquer ».
Recevoir l’infatigable pardon de Jésus
Au sanctuaire Notre-Dame du Laus, l’équipe sacerdotale compte 5 prêtres résidents. Leur mission première est la confession, soit à travers les permanences (5 heures par jour) soit sur rendez-vous personnel.
« C’est surtout sur la Semaine Sainte que se vit au Laus un moment très fort, de nombreux pèlerins venant vivre l’intégralité des jours saints avec profondeur au sanctuaire » raconte le Père Ludovic Frère, son Recteur.
Existe-t-il un « charisme » de confesseur ? « Le prêtre expérimente l’assistance particulière de l’Esprit-Saint, qui fait qu’on est capable de paroles qui sonnent juste, qui vont rejoindre la personne dans ce qu’elle vit » répond-il. Il s’agit d’aider à « faire la vérité » et à « refléter la douceur du Christ » car « le Seigneur n’est pas un juge qui punit, mais un ami qui relève. On expérimente au Laus cette douceur du Seigneur. Les confesseurs ont particulièrement envie d’être doux envers les pénitents ».
L’enracinement dans la Parole de Dieu est le premier point d’attention donné aux prêtres. Un texte biblique peut servir de support aux échanges, une méditation être suggérée au sortir du confessionnal.
Pour vivre une démarche de libération. « A l’instar du peuple hébreu passé de la terre d’esclavage à la terre de liberté. Il y a une joie profonde à se sentir libre, ce que le sacrement de réconciliation permet de manière extraordinaire ».
Pour recevoir Sa joie. « Relire les paraboles de la miséricorde (Luc 15) : elles témoignent de la joie du Père quand il retrouve sa brebis égarée, sa pièce perdue ou son fils prodigue. Nous pouvons réjouir le cœur de Dieu : si nous l’aimons, nous ne devrions pas hésiter à pouvoir le réjouir ! »
Pour regarder le Christ en croix. « Il a tout donné pour nous réconcilier avec le Père. Notre petit dérangement à aller nous confesser n’est-il pas dérisoire à côté de ce que le Christ a réalisé, en donnant sa vie sur la croix ? »
Père Ludovic Frère, Recteur du sanctuaire Notre-Dame du Laus