l’Eglise soutient la construction européenne
Dès l’origine, l’Eglise porte un intérêt particulier au projet européen qui est un projet de paix et de réconciliation. Sur un continent qui a connu dans son histoire tant de conflits, qui sort exsangue de la deuxième guerre mondiale et marqué par une profonde crise morale, l’objectif est de dépasser les nationalismes antagonistes, pour assurer à la fois la paix, la croissance économique et la prospérité partagée (voir déclaration Schuman du 9 mai 1950).
En 1950, Le Pape Pie XII accueille la déclaration Schuman avec enthousiasme et en 1957, il célèbre la signature des traités de Rome comme « l’évènement le plus important et le plus significatif de l’histoire moderne de la ville éternelle ».
Les valeurs sur lesquelles est fondée l’Union européenne et qui sont désormais définies dans le Traité de l’Union européenne sont également partagées par l’Eglise.
C’est la raison pour laquelle, les conférences épiscopales des Etats membres ont créé dès 1980 la COMECE (commission des épiscopats de la communauté européenne) chargée de suivre et d’accompagner les politiques européennes à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise.
Dotée d’un secrétariat permanent, la COMECE est composée d’un représentant de chaque conférence épiscopale des pays membres de l’Union.
Très tôt, des contacts se sont noués avec les élus, les fonctionnaires, les commissaires, de façon informelle. Mais après la chute du Mur de Berlin, Jacques Delors, alors Président de la Commission, appelle les Eglises, entre autres instances porteuses de sens, à prendre part aux débats européens. Aujourd’hui, cette participation est officiellement reconnue et inscrite dans le Traité sur l’Union européenne qui instaure « un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises » (art. 17 du Traité sur le Fonctionnement de l’UE).
Article extrait de la fiche « L’Europe en 12 questions »