Cardinal Barbarin : « Le Pape François nous invite à cultiver la joie »

Archevêque de Lyon, Primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin revient sur l’élection et la première année du Pape François.
 

Quels souvenirs gardez-vous du conclave et de l’élection du pape François?

Alors que le conclave de 2005 était marqué par le deuil du géant qu’était Jean-Paul II, celui de 2013, imprégné de la décision libre et courageuse de Benoît XVI, a été plus court, plus léger et, en un sens, plus facile. Je garde précisément en mémoire le moment où le nom de Bergoglio a été cité pour la 77è fois, recueillant ainsi le nombre de voix suffisant pour être élu. Les mots qu’il a prononcés juste après pour accepter son élection sont bien dans la ligne de sa devise : « Je suis un pécheur, mais puisque vous m’avez choisi… » Vint ensuite le choix de son prénom : « François » en l’honneur de François d’Assise, tout un programme ! Un pape pauvre pour les pauvres, un pape missionnaire, un pape de la joie.
 

Quel regard portez-vous sur lui au bout d’un an ?

Je suis admiratif de son énergie, de sa simplicité, de sa façon si personnelle d’être le successeur de Pierre et de la manière dont il amorce les réformes : une réflexion longue, prudente puis des décisions fortes, difficiles, et par-dessus tout, des objectifs très clairs et qui sont partagés par tous. Ses homélies, ses prises de paroles sont incroyablement stimulantes : elles nous bousculent et nous réveillent. Chacun en prend pour son grade, si j’ose dire, et c’est tant mieux !
 

Quelles sont vos attentes pour l’Eglise en France ? Pour l’Eglise universelle?

J’ai été profondément touché par l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, son premier grand texte personnel. Il donne comme une feuille de route pour toute l’Eglise et pour chacun de nous. Il nous replace dans un élan missionnaire et nous invite à cultiver la joie. Au fond, le titre de son Exhortation est un beau résumé de son propre visage. C’est ce visage que j’aimerais que l’Eglise de France présente, et chaque catholique aussi, car il s’agit du bonheur même des Béatitudes, le trésor de l’Evangile. La joie de l’Evangile qui se propage, c’est le sourire de Dieu sur notre monde.
 

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