Appel de Mgr John Arnold pour changements de mode de vie pour lutter contre les déchets et la dégradation de l’environnement
Mgr John Arnold, évêque de Salford, appelle à des changements de mode de vie pour lutter contre les déchets et la dégradation de l’environnement.
La semaine dernière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un rapport spécial sur les effets attendus d’une augmentation de 1,5 ° C par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle, appelant à une action urgente.
Le rapport indique clairement que nous assistons aux conséquences d’un monde qui se réchauffe (ayant déjà augmenté de 1 ° C), ce qui se traduit par des conditions météorologiques plus extrêmes, une élévation du niveau de la mer, une diminution de la glace de mer et la perte de récifs coralliens, entre autres changements. Dans son encyclique Laudato Si , le pape François déplore que notre mère la Terre «nous appelle maintenant à cause des torts que nous lui avons causés par notre utilisation irresponsable et abusive des biens dont Dieu l’a dotée (2)».
Le pape François nous rappelle dans Laudato Si: «Le climat est un bien commun qui appartient à tous et qui est destiné à tous (23).» Nous avons le devoir de reconnaître la nécessité de modifier les modes de vie, la production et la consommation. Je suis fier de dire que 20 diocèses catholiques d’Angleterre et du pays de Galles ont déjà opté pour l’énergie verte, que 45 Live Simply Awards ont été décernés et que nous avons récemment lancé une nouvelle ressource cinématographique appelée Global Healing pour aider les paroisses , groupes et individus réagissent aux dommages causés à notre planète.
Selon le GIEC, «des changements sans précédent dans tous les aspects de la société» sont nécessaires si nous voulons maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 ° C et que ce changement peut aller «de pair avec la garantie d’une société plus durable et plus équitable».
En 2015, l’accord de Paris a rassemblé les nations du monde entier pour convenir de la nécessité de maintenir la température moyenne mondiale à une température nettement inférieure à 2 ° C et de s’efforcer de la maintenir en dessous de 1,5 ° C. Le rapport du GIEC explore les impacts des deux scénarios et il est clair que la différence entre les deux est importante. Par exemple, d’ici 2100, l’élévation du niveau de la mer serait supérieure de 10 cm entre 2 ° C et 1,5 ° C. Les petits États insulaires en développement sont les plus vulnérables à ces effets, bien qu’ils soient parmi les moins responsables du changement climatique, avec un risque très réel que des communautés entières soient déplacées. Les récifs coralliens devraient diminuer de 70 à 90% si nous limitons le réchauffement à 1,5 ° C, mais disparaissent pratiquement si nous atteignons 2 ° C. Selon le Fonds mondial pour la nature, plus de 450 millions de personnes vivent dans un rayon de 60 km des récifs coralliens, la majorité en tirant directement ou indirectement de la nourriture et des revenus. Cet impact humain est profondément préoccupant.
Un autre rapport important publié la semaine dernière examine l’impact de la production alimentaire en tant que facteur majeur du changement climatique. Cela montre que nous ne pouvons pas ignorer la nécessité de passer à davantage de régimes à base de plantes si nous voulons atteindre les objectifs en matière d’émissions, parallèlement à une réduction du gaspillage alimentaire et à certains changements dans les pratiques agricoles. Un rapport de 2013 sur le gaspillage alimentaire indiquait que nous produisions environ 4 milliards de tonnes métriques de nourriture par an dans le monde, mais qu’entre 30 et 50% de cette quantité ne parvient jamais à l’estomac humain. Ils suggèrent que dans les pays développés, 30 à 50% de la nourriture est jetée par l’acheteur. En juillet, le pape François nous a encouragés à réfléchir à ces habitudes. «Je pense aux nombreuses personnes affamées et à la quantité de nourriture que nous jetons (…). Je vais vous donner un conseil: parlez à vos grands-parents qui ont vécu l’après-guerre et demandez-leur ce qu’ils ont fait avec les restes.
Le pape François souligne que nous ne pouvons pas compter sur la technologie pour résoudre le problème. Nous devons accepter que le problème auquel nous sommes confrontés est à la fois social et environnemental. Essayer de résoudre ce problème sans accepter le fait que nous avons besoin d’un changement de cœur et de mode de vie pour devenir «converti de manière écologique», c’est éviter de traiter les causes sous-jacentes. Le fait d’acheter de l’énergie verte ne signifie pas que nous pouvons en utiliser autant que nous voulons! «Une personne qui a les moyens de dépenser et de consommer plus mais utilise moins de chauffage et porte des vêtements plus chauds, montre le type de convictions et d’attitudes qui aident à protéger l’environnement (Laudato Si, 211).»
Je recommande fortement de lire au moins les résumés des rapports mentionnés ici et de continuer à aborder ce sujet très important afin de pouvoir mieux entendre le cri de la terre et celui des pauvres.