Les outils pédagogiques, ludiques et pastoraux, sont souvent envoyés par les délégations du Secours catholique et du CCFD, mais la campagne est un défi d’Eglise partagé par 9 mouvements et services, avec un partenaire presse. « La démarche comprend trois étapes : comprendre nos comportements et ce que vit l’autre, s’engager et agir avec des partenaires qui sont actifs indépendamment de notre coup de pouce », explique Marie-Noëlle Correau, coordinatrice de la commission nationale depuis 2006.

Pas question de jouer sur la corde sensible ni de perdre de vue le repère n° : l’homme. « Dans un monde dominé par le virtuel, cette campagne, affirme-t-elle, renvoie vers l’humain ». Ainsi 2010 est la dernière étape d’un parcours de quatre ans qui a conduit les enfants au cœur des enjeux du développement durable, sous l’angle environnemental mais aussi social, économique et culturel.
 

En 1958, visionnaire, Mgr Rodhain rallie Bruxelles (où a lieu l’exposition universelle) à Lourdes, où l’on fête le centenaire des apparitions de la Sainte Vierge à Bernadette. Dans de nombreuses grandes villes, des rassemblements et festivités sont organisés et des fonds récoltés pour envoyer des enfants au bon air. « Il voulait ainsi faire naître du soleil dans leur cœur, d’où le nom de la campagne », raconte Marie-Noëlle Correau. Enfant au catéchisme, elle a participé lorsqu’il s’agissait de se « priver » d’une sucrerie ou d’un cadeau pour acheter une borne kilométrique à coller sur une carte de France. Puis, directrice d’école et formatrice d’enseignants dans l’Enseignement catholique, elle a relayé l’initiative, ouverte dès 1961 à la dimension planétaire, à la fois dans la réflexion et le soutien concret à des projets internationaux et des bourses Soleil.