Pastorale familiale : l’Église est une compagne de route auprès des fiancés et des jeunes couples. 

À l’occasion de la Saint-Valentin, nous avons posé trois questions à Véronique Lonchamp, Directrice adjointe du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France, sur le souci de l’Église pour les premières années de vie commune.

Comment la pastorale des familles s’est-elle relancée après les confinements ? Quelles sont ses préoccupations et ses joies pastorales pour l’année 2022 ?

Rejoindre les familles durant ces deux dernières années a été un vrai défi, en raison du contexte sanitaire. La pastorale des familles a fait preuve d’adaptation, de renouvellement et d’innovation dans ses pratiques en lançant de nombreuses propositions en visio. Nous constatons que cela a permis de rejoindre un public plus large, notamment des jeunes couples isolés ou avec de jeunes enfants. Dans l’avenir, ces nouveaux modes de communication perdureront au côté des rencontres en présentiel.

Du 22 au 26 juin 2022, nous aurons la joie de vivre la Xème Rencontre mondiale des familles, dont le thème choisi par le pape François est “L’amour familial : vocation et chemin de sainteté.” Elle se déroulera sous une forme inédite et multicentrique, avec des initiatives locales dans les diocèses du monde entier, similaires à celles qui auront lieu simultanément à Rome. Pour la pastorale des familles, c’est un beau projet pour rejoindre les familles à l’occasion de cet évènement.

Depuis quelques mois, les paroisses, diocèses et mouvement ont augmenté les propositions à destination des jeunes couples, fiancés ou récemment mariés. Comment percevez-vous cette tendance ? Qu’est-ce qu’elle dit du souci de l’Eglise pour l’accompagnement des premières années de vie commune ?

C’est une très bonne nouvelle ! C’est la mise en œuvre pratique concrète de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia publiée en 2016 par le pape François. Le Pape met l’accent sur l’accompagnement des premières années de vie conjugale parce que « le mariage ne peut se comprendre comme quelque chose d’achevé », parce que « le oui […]échangé est le début d’un itinéraire » (AL 218). Un itinéraire jalonné de joies, de réussites, de satisfactions, de plaisirs mais aussi de difficultés, d’insatisfactions, et parfois même de souffrances. L’Église a des ressources pour accompagner les couples sur ce chemin de vie conjugale. Elle prend de plus en plus conscience de la nécessité de passer d’une « préparation au mariage » à une « pastorale du mariage » qui englobe tout à la fois la préparation au sacrement du mariage et la vie dans le mariage. C’est sa mission d’être une compagne de route auprès de tous ces fiancés et de ces jeunes couples.

Saint-Valentin, fête de l’amour : quelques conseils pour prendre soin de la spiritualité de son couple ?

Le rythme de vie actuel fait que beaucoup se laissent happer par le travail, les enfants, les loisirs et négligent de prendre du temps par leur couple.  La Saint-Valentin est une belle occasion offerte pour faire une pause, relire le chemin parcouru depuis le mariage, partager ses joies et ses pierres d’achoppements, faire de nouveaux projets.

Il est essentiel de prendre soin de son couple, de savoir s’arrêter pour goûter à la joie toute simple d’être à deux, de s’émerveiller pour ce que l’on a construit de beau, et de chercher ensemble à améliorer ce qui est moins bien. Programmer régulièrement une soirée à deux, sans smartphone et sans enfants, prendre un week-end ou une semaine à deux sans enfants ou avec une prise en charge des enfants…De nombreuses propositions en Eglise offrent un cadre propice à cela.

« Prenons soin les uns des autres, soutenons-nous et encourageons-nous les uns les autres, et vivons tout cela comme faisant partie de notre spiritualité familiale. » (AL 321)

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DSE doctrine sociale