« Le Jour du Seigneur » fait parler les vitraux

Tradition vivante, l’émission phare témoignant de l’Évangile à la télévision, « Le Jour du Seigneur », innove pour ses 65 ans. Parmi les nouveautés, dès le 12 janvier 2014 : une série d’animation avec les personnages des vitraux de la cathédrale de Strasbourg.
 
« Il y a un service à rendre dans l’espace public qui accueille les émissions religieuses : faire connaître la culture chrétienne. […] C’est un des objectifs du Jour du Seigneur et cela suppose une pédagogie réfléchie à nouveaux frais et avec de nouveaux moyens. Avec la « grammaire de la simplicité », dirait le pape François », déclarait le frère Philippe Jaillot, producteur du CFRT (Comité Français de Radio Télévision) présentant à la presse la formule « revisitée » du Jour du Seigneur.

Cette grammaire contemporaine est celle de « Paroles de vitrail », une séquence à la forme et au ton décalés qui clôturera désormais la matinée d’émissions religieuses du dimanche. Le créneau horaire est stratégique – 11h58 ou 11h59 – à l’heure où de nouveaux téléspectateurs rejoignent les émissions de divertissement. « Il s’agit de s’adresser à la fois au public du Jour du Seigneur et d’avoir un ton humoristique pour être entendu par le monde le plus large possible. Nous repartons de l’Évangile mais en l’actualisant pour montrer comment elle peut entrer dans notre quotidien. Certes ce message a 2000 ans mais l’Évangile porte une sagesse pour tous les temps et tous les hommes », explique Jean-Yves Fischbach, concepteur de l’émission, par ailleurs responsable de « Paraboles », le magazine chrétien coproduit par le diocèse de Strasbourg et le CFRT.
 

Zachée…le trader !

L’aventure est partie d’une idée d’un ami publicitaire. 20 scènes ont été sélectionnées dans la collection de l’archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg qui a pu photographier ses vitraux dans des conditions exceptionnelles, de face. L’animation des personnages est réalisée par un studio de production audiovisuelle. Les dialogues, toujours validés par le père Jaillot, sont ciselés par un trio aux croyances plurielles (un agnostique, un catholique ayant la « foi du charbonnier » et un titulaire d’une maîtrise de théologie), cherchant à chaque scène retenue, d’en dégager « la pointe spirituelle ». Deux acteurs locaux prêtent leur voix. Au final, 1’30 d’animation du style « scènes de comptoir » avec les personnages des vitraux débattant de problématiques de société et modernisés dans leurs profils. Ainsi Zachée sera trader et la Samaritaine, une femme obnubilée par la célébrité. « Le Christ ne parle jamais, il a déjà parlé ou va parler. Mais on voit comment ceux qui en ont été les témoins sont interrogés par cette parole », explique Jean-Yves Fischbach.

La série démarre le 12 janvier 2014 avec…. « L’enfer ».
 

Logo du Jour du seigneur

Le JDS fait peau neuve

Un autre format court (2’30) et à dimension pédagogique fait son apparition : « Au fil de la Bible ». La séquence utilise le dessin pour expliquer l’origine et le sens des expressions bibliques employées dans le langage courant. Par ailleurs, le Jour du Seigneur change de décor avec trois espaces qui communiquent comme dans un appartement. À signaler également la présence sur le plateau du père Lancrey-Javal, curé de Notre-Dame-de-Compassion (Paris), qui approfondira chaque dimanche avec le présentateur David Milliat un sujet de culture chrétienne.

Sur le même thème

  • Église et médias

     

  • Patrimoine

    Notre-Dame est certes le chantier médiatique mais il ne faut pas oublier que notre pays est riche de 100 000 édifices religieux dont 42 258 églises et chapelles paroissiales affectées au culte catholique, avec 80% en milieu rural dont 10% dans des communes de moins de 200 habitants (et 75% dans les communes de moins de 3000 habitants).