Décollation de saint Jean-Baptiste
Jean, le dernier Prophète, n’a jamais mâché ses mots, pas plus quand il traitait les pharisiens de « race de vipères » sur les bords du Jourdain, que lorsqu’il rappelait à Hérode Antipas qu’il n’avait pas le droit de vivre avec Hérodiade, la femme de son frère Philippe. A présent, il est en prison, car on n’a pas le droit de faire impunément des reproches publics aux grands de ce monde. Il sait qu’Hérodiade lui en veut à mort. Mais ce n’est pas ce qui le préoccupe. C’est Jésus. Est-il bien le Messie que lui, Jean, annonçait ? A-t-il eu raison de lui faire confiance, de lui donner ses propres disciples ? Sa conduite est si étrange. « Il tient dans sa main la pelle à vanner. » Pourquoi ne vanne-t-il pas avec gloire et majesté ? La réponse est venue. Aux disciples de Jean venus l’interroger, Jésus a répondu : « Allez annoncer à Jean ce que vous voyez et entendez : les aveugles voient, les boiteux marchent… » Jean n’a plus de doutes. Il peut à présent rendre le dernier témoignage. Il a bien rempli sa mission. C’est l’anniversaire d’Hérode. Salomé danse et envoûte le roi ivre : » Demande-moi tout ce que tu voudras, fût-ce la moitié de mon royaume. » Ce sera la tête de Jean sur un plateau.
Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d’une paix supérieure, est jeté en prison par des impies. Il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le rédempteur du monde.
Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).