St Vincent de Lérins (+v. 450)
Vincent de Lérins était originaire d’une bonne famille gauloise. Il fait de bonnes études tant profanes que théologiques. Mais les choses religieuses ne l’attirent guère. Il avouera lui-même n’être arrivé que fort tard « au port de la religion » après avoir été entraîné longtemps « dans le tourbillon amer et incohérent de la vie du monde ». En ce temps-là, Honorat avait fondé, dans une des îles de Lérins, au large de Cannes, une petite communauté qui devint l’abbaye de Lérins. C’est là que Dieu appelle Vincent, dans « ce lieu écarté (la petite île s’appelle aujourd’hui Saint-Honorat) et, dans ce lieu, la cellule d’un monastère ». Dans cette retraite, la culture acquise dans sa jeunesse trouvera à s’employer. Il rédigera plusieurs écrits : un recueil de morceaux choisis de saint Augustin et surtout, sous le pseudonyme de Peregrinus (l’étranger, le migrant), le « Commonitorium » ou aide-mémoire dont le but est de donner une règle sûre permettant « de distinguer la vraie foi catholique de l’erreur des hérésies ». Ce fut longtemps une des lectures des hommes d’Eglise dans l’Occident. Elle mériterait de l’être encore dans notre monde moderne.
Qu’il en soit de la religion des âmes comme du développement des corps. Ceux-ci se déploient et étendent leurs proportions dans les années, et pourtant ils restent constamment les mêmes… Ces lois du progrès doivent s’appliquer également au dogme chrétien. Les années le consolident, le temps le développe. Il n’admet aucune atteinte à ses caractères spécifiques, aucune variation dans ce qu’il a défini.
Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).