Saint Dominique (+1221)

Le troisième fils de Félix de Guzman, Dominique était un curieux étudiant à l’université de Palencia en Espagne. La famine désolant la ville, il vendait ses livres pour secourir les pauvres. Tout saint Dominique est inscrit dans ce geste : étudier est une bonne chose, mais le souci des hommes est premier. Devenu chanoine régulier d’Osma en Vieille-Castille, il accompagne son évêque Diègue en voyage et c’est en traversant le midi de la France que tous deux sont frappés par les ravages de l’hérésie des cathares, une vieille idéologie sectaire qui enseigne le mépris de la vie charnelle et de son instrument de propagation : le mariage. Diègue et Dominique vont à Rome et obtiennent du pape Innocent III la mission de parcourir, avec quelques compagnons, les régions infectées et d’y prêcher l’Evangile par la parole et par l’exemple. La pauvreté évangélique et l’entrain joyeux caractérisent ces prédicateurs. Ils vont deux par deux, prêchant et mendiant leur nourriture. Saint Dominique s’appuie sur la prière du monastère de Prouilhe, près de Fanjeaux, où il a rassemblé quelques « parfaites », cathares converties. Afin de poursuivre et étendre son oeuvre de prédication, il réunit ses premiers compagnons dans un couvent de Toulouse dans le même souci de radicale pauvreté. Le pape Honorius III approuve en 1216 son oeuvre qui devient l’Ordre des Frères prêcheurs. Dès l’année suivante, il les disperse dans toute l’Europe afin d’y fonder des couvents. Il meurt d’épuisement à Bologne.

Durant le jour, nul ne se mêlait plus que lui à ses frères ou ses compagnons, nul n’était plus enjoué. Mais durant les heures de la nuit, nul n’était plus assidu à veiller et à supplier de toutes les manières. Il consacrait le jour au prochain et la nuit à Dieu.

(Bx Jourdain de Saxe parlant de saint Dominique) 

Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).