Mgr Borys Gudziak : « Etre proche de la grâce divine »

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Exarque apostolique pour les Ukrainiens gréco-catholiques de France, Mgr Borys Gudziak, 52 ans, sera installé le 2 décembre 2012 à Notre-Dame de Paris. Il présente la communauté dont il devient le pasteur.
 
« Communiquer, témoigner, servir » sont les priorités de Mgr Borys Gudziak, nommé Exarque apostolique pour les Ukrainiens gréco-catholiques de France par le pape Benoît XVI le 21 juillet 2012.

Consacré évêque le 26 août par Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, Archevêque Majeur de Kyiv et de Galice, Père et Chef de l’Eglise Gréco-Catholique ukrainienne, à la cathédrale Saint-Georges de Lviv, il sera installé par ce dernier à Notre-Dame de Paris le 2 décembre prochain, un lieu dont les murs sont « remplis de prière ».

Elancé, souriant, plus à l’aise en français dans l’intimité qu’en conférence de presse, Mgr Gudziak reçoit les journalistes rue des Saints-Pères, où se dresse la cathédrale Saint-Volodymyr, point de ralliement d’un millier de fidèles ukrainiens à Paris.

En France, la communauté gréco-catholique ukrainienne se compose de 9 paroisses et 9 prêtres, dont 2 à Paris. Ils sont logés dans des appartements « provisoires depuis plusieurs années » car l’exarchat dispose d’un budget « microscopique ». « Les murs tremblent quand ils chantent la gloire de Dieu ! » se réjouit pourtant Mgr Gudziak qui s’intéresse aussi au patrimoine liturgique français. Souvent sans-papiers, parlant peu français et vivant dans la précarité : ainsi décrit-il les fidèles qui remplissent néanmoins chaque dimanche la cathédrale à l’iconostase colorée.
 

Une Eglise qui a du souffle

Mgr Gudziak dit avoir le souci de l’unité des chrétiens et vouloir entretenir les liens avec l’Université Catholique Ukrainienne de Lviv dont il était recteur depuis 10 ans. Celle-ci vit d’aillleurs une expérience innovante en mettant au cœur de l’université des personnes en situation de handicap. Lui-même a été sensibilisé à cet accueil par Jean Vanier, fondateur de l’Arche.

Egalement délégué pour la Belgique, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, il souhaite « du souffle » pour son Eglise et non d’un « petit ghetto ethnique », contraire à l’Evangile du Christ. Il veut « être proche de la grâce divine » qui permet d’accomplir ce qui paraît impossible.

Une Eglise de la persécution

Persécutée pendant 50 ans, l’Eglise gréco-catholique en Ukraine vit une véritable résurrection depuis la chute de l’URSS. Elle compte 4 millions et demi de fidèles, dispose d’un clergé jeune dont l’âge moyen ne dépasse pas 40 ans et forme 800 séminaristes. «Un renouveau imprévisible il y a 25 ans» analyse le nouvel exarque.

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