« Un moment heureux et privilégié » Mgr Habert

Mgr Habert - JMJ 2011

Mgr Jacques Habert vit ses premières Journées mondiales de la jeunesse comme évêque du diocèse de Séez où il a été nommé en octobre 2010. Depuis les journées en diocèse (11-15 août), il partage ces XXVIe JMJ au plus près de ses diocésains et accompagne les 160 jeunes pèlerins normands dans cette expérience d’Eglise.

Vous accompagnez les pèlerins de l’Orne depuis le 11 août, pourquoi ce choix d’être au plus près de vos diocésains ?

Dès qu’ils m’ont sollicité, j’ai tout de suite accepté de passer les 15 jours avec eux. Je vis mes premières JMJ comme évêque, mes septièmes en tout. Il y a une grande différence entre les deux. En tant qu’évêque, je ne suis pas en lien direct avec la pastorale des jeunes. Je suis parti avec eux pour les journées en diocèse et je resterai avec eux jusqu’à la fin. J’ai voyagé avec eux, j’ai présidé la messe et je suis allé à leur rencontre. Ils me connaissent, me parlent, nous pique-niquons ensemble. La situation est unique, car je sais bien que je ne revivrai plus ces instants au cours de l’année. C’est un moment heureux et privilégié. Nous nous rencontrons de façon impromptue : on se retrouve, on se met autour d’une table, on boit un rafraichissement… Eux, sont contents de voir leur évêque autrement que dans une posture de présidence d’une célébration. Nous avons évoqué la confiance, débattu sur la mission, le sens d’être témoin du Christ aujourd’hui. J’apprécie ces moments, car ils peuvent nous questionner.
Les JMJ sont aussi importantes pour nous, car nous sommes un diocèse très rural et la plupart des jeunes vont étudier ailleurs après le bac. Là, ils se sentent appartenir à un diocèse, ce n’est pas quelque chose de commun.

Quelles étaient vos attentes au début de ces JMJ ?

Les JMJ sont toujours un temps heureux, mais c’est l’après qui est en jeu. Les JMJ ne sont pas une fin en soi. Il doit y avoir un après comme il y a eu un avant. Présent avec eux lors de cet événement, je serais peut-être plus à même de relancer les jeunes pour qu’ils prennent des initiatives, s’engagent dans un projet à partir de ce qu’ils ont vécu. Je serais davantage force de propositions que si j’étais resté à l’évêché. Il est important de ne pas en rester à un beau souvenir un peu nostalgique. J’apprécie le principe des catéchèses qui marquent l’importance d’approfondir la foi et de ne pas se limiter à ce que l’on sait du catéchisme. J’espère aussi que les temps privilégiés de célébrations relanceront les groupes pour une invitation plus régulière à la prière.

Que souhaitez-vous que ces jeunes gardent de ce voyage ?

Une bonne majorité découvre les Journées mondiales de la jeunesse. Le groupe est constitué pour la majorité de jeunes de 18-25 ans et compte aussi quelques jeunes professionnels. Je souhaite que la parole de Saint Paul que nous a livrée Benoit XVI les rejoigne, les affermisse dans la foi et les aide à construire leur vie sur le Christ. Aux JMJ, la grâce tient aussi à la découverte de l’Eglise dans sa catholicité. Les jeunes ont leurs problématiques propres, mais j’espère qu’ils auront aussi rencontré d’autres continents, d’autres Eglises et d’autres interrogations qui donnent du souffle et font que l’on ne se replie pas sur soi.

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