Les évêques de France expriment leur solidarité avec les habitants du Haut-Karabagh
Les évêques de France, réunis par visio-conférences en Assemblée plénière, ont exprimé à Mgr Elie Yeghiayan, évêque de l’éparchie de Sainte-Croix de Paris des Arméniens catholiques en France, leur profonde solidarité avec les habitants du Haut-Karabagh. Ceux-ci, arméniens dans leur immense majorité, subissent les conséquences du conflit avec l’Azerbaïdjan qui a repris depuis le 27 septembre.
Ni le peuple arménien, ni le peuple azéri, déjà en lutte contre la pandémie de la Covid-19, n’ont rien à gagner à la reprise d’une guerre. Déjà, trop de combats et de bombardements ont provoqué des morts, militaires et civils, des dégâts considérables dans les villes et les villages, y compris contre des lieux de culte et des monuments historiques. Déjà, des exactions sont dénoncées.
Les évêques de France joignent leurs voix à celle du Saint-Père et d’autres qui réclament l’intervention des chefs d’États des États-Unis, de la Russie et de la France, parties prenantes du « groupe de Minsk », pour qu’ils agissent avec fermeté pour l’arrêt des combats et en faveur de toutes mesures propres à régler ce conflit définitivement.
Les évêques de France pensent avec douleur aux défunts civils et militaires, aux blessés dont le nombre grandit, aux personnes qui ont perdu leur travail et leur maison et se retrouvent réfugiées loin de chez elles, aux enfants devenus orphelins.
Ces souffrances ne sont pas sans raviver le douloureux souvenir du génocide arménien, il y a cent ans, qui ont conduit de nombreuses familles sur le sol de France.
Les évêques demandent aux paroisses et aux communautés de leurs diocèses de prier pour que les responsables politiques décident d’un cessez-le-feu et que des voies de justice et de paix soient trouvées pour le Haut-Karabagh. Cette prière pourrait être portée dans les intentions de la neuvaine préparatoire à la fête de l’Immaculée Conception.
Les évêques de France font leur les propos du Saint-Père à la fin de l’Angélus du dimanche 1er novembre :
En ce jour de fête, nous n’oublions pas ce que se passe au Nagorno-Karabakh, où les combats armés succèdent à des trêves fragiles, avec une augmentation tragique du nombre des victimes, des habitations, des infrastructures et des lieux de culte détruits, tout cela touchant toujours plus massivement les populations civiles. C’est tragique ! Je voudrais renouveler mon appel pressant aux responsables des parties en conflit, afin qu’« ils interviennent aussi vite que possible pour éviter que davantage de sang innocent soit répandu » (Enc. Fratelli Tutti, n. 192). Qu’ils ne pensent pas résoudre ce qui les oppose par la violence, mais qu’ils s’engagent plutôt dans une négociation sincère avec l’aide de la communauté internationale. De mon côté, je suis proche de tous ceux qui souffrent et j’invite à demander l’intercession des saints pour une paix stable dans la région.
Les évêques de France réunis en Assemblée plénière.