Sortie du deuxième rapport « Église en périphérie »

cour_rapport_péripherie_2017Lancé en 2014 par la Conférence des évêques de France, le projet « Église en périphérie » a pour objectif de mettre en lumière les initiatives créatrices de liens conduites par les acteurs d’Église aux périphéries de la société ; il entend par « périphéries » toutes les réalités, géographiques ou existentielles, souffrant d’une manière ou d’une autre, en interne ou à l’externe, d’un déficit de lien : zones périurbaines ou monde rural, mais aussi par exemple handicap, prison, monde de la rue, etc.

Là où, dans les périphéries géographiques urbaines, les liens interpersonnels peuvent être fragilisés par la différence religieuse ou culturelle notamment, là où, dans le monde rural, la distance handicape la vie sociale, les acteurs d’Église s’engagent pour faire tomber les murs et créer du lien. Là où la personne, précaire, âgée, handicapée, malade, etc., est trop souvent perçue comme une charge et souffre de relégation, les acteurs d’Église s’engagent pour en révéler toute la richesse.

Une radicalité qui confère de la cohérence à l’engagement

Dans ses modalités, l’engagement des acteurs d’Église aux périphéries se distingue par une certaine radicalité. Le plus souvent, ceux-ci n’agissent pas de l’extérieur, étrangers à la réalité des personnes rencontrées, mais de l’intérieur, personnellement insérés dans cette réalité. Certains, issus eux-mêmes des périphéries, choisissent d’y rester et d’œuvrer à leur humanisation ; d’autres, communautés religieuses ou simples individus, font délibérément le choix de s’y insérer et d’en partager le quotidien.

Les expériences de vie partagée vécues par les acteurs d’Église sont multiformes. Parmi elles, se distinguent plus spécialement les expériences de colocation (avec des personnes de la rue, des personnes handicapées, des demandeurs d’asile, des personnes d’autre confession, etc.) qui connaissent un succès grandissant et constituent un signe très fort.

 Le rapport « Église en périphérie » : un rendez-vous annuel

Chaque année, le rapport « Église en périphérie » éclaire des chantiers mis en œuvre par les acteurs d’Église pour témoigner de leur diversité, de leur beauté et de leur fécondité.

Le premier rapport sur l’Église en périphérie publié en juin 2016 était composé d’un sondage destiné à rendre compte de la façon dont l’Église était alors perçue par le grand public, notamment à travers le prisme de l’invitation du pape François à se rendre « aux périphéries », d’une enquête interne réalisée auprès des pastorales diocésaines, mouvements et associations de terrain, de portraits et de reportages réalisés dans des lieux les plus divers possibles.

Le rapport 2017, réalisé en partenariat avec la CORREF (Conférences des Religieuses et Religieux en France), met d’abord en lumière la façon dont les religieux (ses) vivent en périphérie, à travers la restitution d’une enquête, l’interview de Sœur Véronique Margron, présidente de la CORREF, et une série de reportages consacrés à des initiatives portées par des congrégations religieuses partout en France. La seconde partie explore l’habitat partagé dans ses différentes formes, à travers des reportages, portraits et témoignages qui illustrent la richesse et la fécondité de ces nouvelles formes de cohabitations vécues avec les plus fragiles.

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