Fête de l’Assomption

Par le mot Assomption (du latin assumptio, de adsumere, s’adjoindre), l’Église désigne l’entrée dans la gloire de Dieu de la Vierge Marie.Cette foi en l’Assomption, générale parmi les chrétiens d’Orient (même si ceux-ci préfèrent parler de « dormition de la Vierge »), est partagée par les catholiques.

On célèbre cette fête dès le IVè siècle, à Antioche, et au Vè siècle en Palestine. Il semble que la date du 15 août ait été choisie en Orient par l’empereur Maurice (582-603) pour commémorer l’inauguration d’une église dédiée à la Vierge montée au ciel.

C’est le 1er novembre 1950 que le Pape Pie XII affirmait la foi de l’Église en l’Assomption de la Vierge Marie par une définition dogmatique.
Il écrivait notamment :
« …Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste. »

Jean-Paul II a consacré une Encyclique à la Vierge Marie (Redemptoris Mater – 25 mars 1987). Cette Encyclique, toute entière inspirée par une volonté œcuménique, souligne le rôle de Marie dans la démarche de foi de l’Église et des chrétiens. (…) « Dans l’Église d’alors et de toujours, Marie a été et demeure avant tout celle qui est ‘heureuse parce qu’elle a cru’ : elle a cru la première ».

Cette fête est aujourd’hui, en France, l’une des quatre fêtes catholiques légalement chômées (avec Noël le 25 décembre, l’Ascension et la Toussaint le 1er novembre).

La Vierge Marie, depuis 1638, sous le règne de Louis XIII, est la Patronne de la France (Sainte Jeanne d’Arc étant la patronne secondaire), ce patronage ayant été confirmé par le Pape Pie XI (2 mars 1922).

Paris, le 10 août 1999

Père Stanislas LALANNE,
Porte-Parole de la Conférence
des Évêques de France