Voter blanc ou nul ce serait donner une légitimité à l’extrême droite

Elections 2002 :

Le 5 mai, nous n’avons pas le choix !
Parce que la Charte CMR 2000 exprime clairement les valeurs de partage, de solidarité et de démocratie : « Habitants au quotidien du milieu rural… Nous souhaitons favoriser l’accueil, le partage et le dialogue des cultures »

« Citoyens, engagés dans ce monde rural… nous souhaitons :

Refuser la marginalisation grandissante de groupes et minorités laissés pour compte,

Favoriser une intercommunalité qui permette le développement économique et l’exercice de la démocratie, Etre acteurs de développement solidaire du local à l’international  »

« Chrétiens, conscients que la dignité de l’homme se joue dans nos choix de développement, que nous ne pouvons prétendre croire au Dieu de Jésus-Christ sans être pleinement solidaires des plus pauvres »

Parce que ces valeurs sont incompatibles avec les idées de l’extrême droite : « coup d’arrêt à l’immigration et à l’islamisation, préférence nationale, repli de la France sur elle-même en sortant de l’Europe, expulsion de tous les clandestins, restriction du droit d’asile, rétablissement de la peine de mort…  » (Extraits des professions de foi des deux candidats d’extrême droite)

Parce que nous affirmons, aux côtés d’Olivier de Berranger, évêque de Saint Denis et Président de la commission sociale de l’épiscopat français « qu’aucun catholique clairvoyant ne peut voter Le Pen héritier d’une tradition totalitaire et antichrétienne »

Parce que les votes blancs ou nuls ne sont pas considérés comme des suffrages exprimés sur la base desquels sont calculés les pourcentages acquis par chaque candidat : si sur 100 personnes votantes, 1 seule vote pour le Front National et 99 votent blanc ou nul, alors Jean-Marie Le Pen deviendra président de la République avec 100% des voix

Voter blanc ou nul ce serait donner une légitimité à l’extrême droite pour négocier par la suite des places dans le gouvernement et/ou des circonscriptions aux législatives.

Le dimanche 5 mai 2002 nous nous engageons donc tous à voter pour une société démocratique.

Après le 5 mai, choisissons…

…de bâtir un avenir solidaire
En interpellant et en s’engageant auprès des candidats aux législatives
En militant pour une politique autrement : plus participative, plus humaine au service du bien commun.
En interrogeant plus fortement nos mouvements d’éducation populaire sur notre responsabilité de formation à la citoyenneté, à l’engagement, à l’économie, à la culture politique et à son histoire
En invitant les membres du CMR au dialogue avec tous ceux qui ne se sont pas sentis écoutés le 21 avril dernier
En affirmant et proposant notre mode de réflexion Voir Juger Agir dans des espaces de paroles.