Communiqué de Mgr de Berranger à propos des élections de 2002

Les responsables des Eglises, en France, s’en tiennent traditionnellement à la plus grande discrétion à la veille d’un scrutin politique. Ils le font par respect pour la laïcité, manifestant ainsi leur confiance dans le jugement des électeurs, croyants ou non.Cette fois, à la veille du second tour des élections présidentielles, j’estime de mon devoir de rompre le silence. Le premier tour, marqué par une augmentation grave des abstentions et par la montée du vote extrémiste, est révélateur d’une démocratie malade.

Je ne peux, en particulier, laisser croire que le Front national serait investi d’une quelconque légitimité morale, sous prétexte qu’il utilise des slogans empruntés au catholicisme ! Son idéologie d’intolérance et de xénophobie, son projet nationaliste de repli sur soi, son refus de la différence sont aux antipodes de l’Évangile.  » Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende « .

Olivier de Berranger,
évêque de Saint-Denis-en-France