Noël, Bonne Nouvelle pour la terre

Epuisement des ressources naturelles, dérèglements climatiques, destruction des écosystèmes… Sous l’effet de l’action de l’homme, l’état de la planète se détériore, mettant en péril la vie sur Terre. Les chrétiens, qui reconnaissent en la nature un don immense du Créateur, ne sauraient être insensibles au défi écologique. En témoigne la campagne lancée par sept mouvements catholiques* pendant l’avent. Sous l’impulsion de Pax Christi, qui a publié l’ouvrage « Planète vie, planète mort : l’heure des choix »**, ils invitent à placer Noël sous le signe de la sobriété.

La sobriété, un choix pour la vie

D’un côté, la célébration de la nativité du Christ dans la pauvreté de la crèche. De l’autre, l’exaltation de la consommation à grand renfort de spots publicitaires. Le temps de l’Avent s’avère de fait une période privilégiée pour inciter à « vivre Noël autrement ». Ni dans la surconsommation, ni dans la privation, mais dans la modération, la sobriété : « … sans remplir nos caddies de cadeaux superflus qui encombrent les armoires et les décharges, sans faire des kilomètres inutiles avec notre voiture, mais en offrant un peu de temps, un sourire, une oreille attentive… en inventant des gestes qui contribuent à sauver l’air, l’eau, la terre, la mer, la forêt… et les préservent pour nous et les générations futures », indique l’affichette de la campagne.

Il ne s’agit donc pas de fêter Noël avec « une tête d’enterrement » ! Ni de faire rimer sobriété avec austérité. La sobriété, synonyme de « moins » sur le plan de « l’avoir », se traduit par un « plus » au niveau qualitatif : plus de temps pour les autres, pour être à l’écoute de ses aspirations profondes. Modérer sa consommation, c’est aussi contribuer à préserver les ressources naturelles. Et ainsi, poser des gestes concrets pour la vie de la terre et de l’humanité. Une attitude dans l’esprit de Noël, fête de la vie.