La légitimité du don se situe chez celui qui donne et non chez celui qui reçoit. C’est celle de recevoir qui appartient au destinataire. La loi des hommes organise ces choses, lorsqu’il est question de succession, par des règles propres. Ainsi, le choix de celles et ceux qui recevront un legs, une donation ou une assurance-vie, n’appartient qu’à moi seul. Mon œuvre, juste parce que conforme à ma vie, belle parce qu’offerte, fera sourdre en moi une paix durable et profonde. Attentive aux dispositions fiscales particulières qui permettent de faire un legs à l’œuvre de votre choix sans léser des proches, l’Église catholique se propose, par les personnes en charge de ces questions, d’aider – gratuitement et dans le secret – à discerner et à construire un juste partage des biens des personnes.

Accompagner des testateurs, une mission d’Église, une mission passionnante

La mission d’accompagnateur des testateurs qui a été confiée à Hubert par le diocèse de Paris est une mission passionnante. Il témoigne que chaque personne qui le consulte vient avec son histoire. Et c’est un travail qui, même s’il aborde la question de la mort, est porteur d’Espérance. En effet, le legs matérialise la question du sens de sa vie sur terre. « Pourquoi suis-je ici sur cette terre ? Que vais-je laisser après moi? Souvent, en l’absence de descendance, les personnes que j’accompagne trouvent au travers de leur testament le sens de cette vie. Chacun doit pouvoir trouver le sens qui lui est propre. Et ce sens se réalise alors de manière concrète par le don inscrit dans son testament. Et l’acte de donner, pour cause de mort, transfigure tout d’un coup cet événement triste en événement lumineux. Chaque don est lumineux pour ceux qui le reçoivent. Lumière pour la vie pastorale. Lumière pour l’Église.