Prions en janvier 2025 pour le droit à l’éducation des migrants

image de migrants autour d'une table

Prions en janvier 2025 pour que le droit à l’éducation des migrants, des réfugiés et des personnes touchées par la guerre soit toujours respecté et garantisse ainsi la construction d’un monde meilleur.

Parler de « droit », de « droit à l’éducation des migrants », cela veut dire que cette intention nous conduit vers la principale source formelle du droit : la loi.

Il nous est alors bien profitable de réentendre la définition ramassée qu’en donne Saint-Thomas d’Aquin dans sa somme : « Une ordonnance de raison en vue du bien commun, promulguée par celui qui a la charge de la communauté. » (Somme Théologique Ia Il ae question 90)

La loi vise toujours le bien commun, celui de de toute la société.

Et quelle est donc la première dimension du bien commun d’une société si ce n’est la vie, la vie en elle, la vie de tous ses membres, la vie entre ses membres, la vie avec les autres, les étrangers. Cette vie qui ne cesse de se donner, de se recevoir, de se transmettre et de se diffuser…

Aussi avons-nous à mesurer combien cette intention n’est pas que pour le bien des migrants mais pour le bien de chacun de nous et de la société tout entière, pour notre bien commun à tous.

Alors redécouvrons que le dynamisme de la vie requiert en toute situation de donner, de demander, de rendre, de recevoir comme l’a théorisé Marcel Mauss ainsi que le mouvement anti-utilitariste des sciences sociales, le Mauss d’Alain Caillé par la suite.

Alors répondons généreusement : offrons et nous recevrons au centuple… Semons pour les migrants, pour nous-mêmes en retour, les signes de l’espérance en cette année nouvelle.

Et merveilles des merveilles, dès que nous entrons dans cette logique du don, déjà nous recevons. Dans la rencontre entre celui qui enseigne et celui qui apprend, un monde nouveau se tisse plein de réciprocités… Le témoignage partagé par tous les bénévoles impliqués dans la formation des migrants ne cesse de l’attester.

En conclusion, laissons-nous toucher par la scène bien connue1 où s’exprime la différence entre paradis et enfer. Des personnes tentent de se nourrir avec de longues baguettes. Ils essaient par eux-mêmes sans succès et la vie s’épuise. Quand l’échange se produit, dans le don et le don en retour, tout prend couleur…

Jean-Luc Fabre sj.
Directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape France

 

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