« Ne nous laisse pas entrer en tentation »
La tentation n’est pas une théorie, elle est un fait, un fait concret qui touche l’expérience humaine dès les origines (cf. Gn 3). Ce n’est pas Dieu qui tente l’homme mais le « serpent », le « diable », c’est-à-dire celui qui veut diviser, briser l’amitié entre Dieu et sa créature. Même Jésus, le fils de Dieu, a été tenté plusieurs fois dans sa vie ; le serpent a cherché à l’éloigner de son Père.
L’ « évangile », la bonne nouvelle, est qu’en Jésus tout homme peut vaincre toute tentation ; comme Jésus, nous pouvons nous en remettre entièrement au Père qui « est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces » (1 Co 10, 13).
Faire face à la tentation peut donc devenir une expérience importante car cela nous aide à resituer le rôle et la place de Dieu dans nos choix, face à ce qui nous semble bien et bon.
« Réfléchir sur les tentations (…) est une invitation pour chacun de nous à répondre à une question fondamentale : qu’est-ce qui compte véritablement dans ma vie ? (…) quelle place à Dieu dans ma vie ? Est-ce lui le Seigneur ou bien est-ce moi ? » (Benoît XVI, Audience du 13 février 2013). En compagnie de Dieu, la tentation devient un appel à notre liberté, au discernement, à une conversion permanente.
Pietro Biaggi – Prêtre du diocèse de Bergame, Directeur adjoint au SNCC.