Que l’univers chante et crie de joie car le Seigneur vient !

Mlle Bernadette MeloisAvec ce répons des premières vêpres de l’Avent le coup d’envoi spirituel de ce temps est donné.

La joie est le trait caractéristique de l’Avent ; une joie qui naît de l’attente d’un événement attendu de longue date : le Seigneur vient ! L’attente de la venue du Seigneur repose sur la promesse du Seigneur lui-même : Oui, je viens sans tarder (Ap 22, 20), et puise son assurance dans l’incarnation du Verbe, première réalisation de la promesse de Dieu au peuple choisi. Ainsi le rappelle la bénédiction solennelle de l’Avent : « Vous croyez que le Fils de Dieu est venu dans le monde, et vous attendez le jour où il viendra de nouveau ».

L’Avent n’a pas d’autre « fonction » que de nous faire entrer de manière renouvelée dans l’attente de la venue du Seigneur. Et ce que nous affirmons en chaque eucharistie au moment de l’anamnèse – « nous attendons ta venue dans la gloire » – transforme ce temps en une prière ardente mainte fois répétée : « Viens, Seigneur, ne tarde plus ! »

Il ne s’agit pas d’attendre en restant au coin de la fenêtre.

L’attente du croyant est active en vue de Dieu. L’antienne d’ouverture de la messe de ce premier dimanche et le refrain du psaume l’indiquent : « Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme ». Tel est le chemin de la conversion : se tourner vers Celui dont nous désirons la venue. Ce qui, bien sûr, implique des choix, mais choisir ce qu’il y a de mieux n’est-il pas un mouvement joyeux de conversion ? Une autre manière de parler de chemin de sainteté.

C’est là que l’attente, qui se veut conversion, appelle la vigilance. Restez éveillé, c’est la moindre des choses pour un veilleur. Tenez-vous sur vos gardes pour que la conversion vous conduise bien au Christ et non à des impasses. Priez en tout temps, car Celui qui vient est-notre-justice. Le juste par excellence qui vient nous ajuster au cœur de Dieu, faire de nous des justes – des saints – accordés en tout aux mœurs de Dieu qui est amour.

Puissions-nous, en ces jours, marcher « à la rencontre du Seigneur » dispensant autour de nous un amour de plus en plus intense et débordant de joie car le Seigneur vient !

Bernadette Mélois