Depuis trois ans, la crise financière et boursière est devenue économiqueet mondiale, avec la menace d’une récession. Ces derniers mois, l’Europe est entrée dans une crise monétaire grave. Les avis des experts sont divergents. Nous ne comprenons pas ces mécanismes complexes et avons l’impression de ne rien pouvoir maitriser.
Il est sûr en tout cas que la vie quotidienne devient plus difficile pour un certain nombre d’entre nous qui ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois.

Faut-il pour autant baisser les bras et perdre espoir ?

Tous les chrétiens, nous croyons qu’à Noël, Dieu est venu partager notre vie pour toujours. Il ne nous abandonnera pas. Il ne résout pas nos problèmes à notre place (ce serait de la magie !). Mais Il fait confiance à nos capacités pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés.

Dieu espère en nous. « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance. Et je n’en reviens pas. L’espérance est une petite fille de rien du tout, venue au monde le jour de Noël. Et c’est cette petite fille de rien du tout, elle seule portant les autres, qui traverse les mondes révolus » (Charles Péguy).

Nous sommes capables de faire preuve d’une économie plus solidaire : de respect de la dignité de chacun. D’un développement plus attentif à notre environnement. D’une réduction des injustices. De davantage de partage et de fraternité.

Notre espérance est fondée sur ces capacités pour lesquelles Dieu nous fait confiance. Elle n’a rien à voir avec la naïveté. Ainsi, pourrons-nous dépasser la crise actuelle.

+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes
Décembre 2011