« Noël de crise » par Mgr de Kerimel
Que devient Noël dans ce contexte ? Pour les chrétiens, Noël est la naissance d’un enfant, dans des conditions précaires ; un enfant pauvre, accueilli par des pauvres et des chercheurs de sens étrangers, dans lequel nous reconnaissons le Fils de Dieu. Humble signe d’espérance au cœur d’un monde en crise, Il a ouvert à ceux qui L’ont suivi un chemin d’avenir. Désormais, en Lui, ce sont les plus petits qui sont la mesure de nos sociétés.
Noël est toujours un Noël de crise, une lumière dans la nuit, une source en terre aride, une paix intérieure plus forte que la peur, un peu de chaleur humaine dans un monde d’indifférence, une soupe chaude pour ceux qui dorment dans la rue. En effet, Noël ouvre à l’espérance d’un monde meilleur.
Bon nombre de nos concitoyens, croyants ou non, s’engagent, souvent par le biais d’associations, au service des personnes en précarité, migrants, chômeurs, personnes âgées et solitaires, malades et autres. Beaucoup donnent de leurs biens et de leur personne pour que l’autre (notre frère, notre sœur) existe et espère. En osant la relation à l’autre, le partage et le don de soi, en dénonçant les indifférences, en combattant les injustices, ils œuvrent pour l’avenir de notre monde.
Non, la lumière de Noël n’est pas prête de s’éteindre, tant que dans nos sociétés, des hommes et des femmes se lèveront pour se mettre au service des personnes blessées par les crises de notre monde. L’ampleur de la crise actuelle est un appel urgent : levons-nous pour que vive Noël !
Guy de Kerimel
Évêque de Grenoble-Vienne