« Toute semence est faite pour devenir une fleur » par Mgr Boulanger
Les beaux jours sont arrivés et vous pensez à fleurir votre jardin ou votre balcon. Quoi de plus naturel et vous avez raison ! Vous venez d’acheter un sachet de semences et vous vous préparez à les disséminer dans la terre. Contemplez quelques instants ces semences au creux de vos mains. Vous ne voyez que des petites graines toutes grises. Elles ne ressemblent en rien à une fleur et s’il n’y avait pas la photo sur le sachet, vous ne pourriez pas imaginer quelle fleur pourrait naître de cette graine.
Il en est ainsi de votre vie. Dieu n’a fait de nous que des semences et nous voudrions déjà les fleurs ou les fruits ! Avouez que nous sommes bizarres ! Vous le savez bien, c’est parce que la semence accepte de mourir à elle-même, de ne pas rester semence et d’être mêler à la terre qu’elle devient un jour une fleur. N’est-ce pas l’image même de l’être humain ? Il est fait pour aimer, et c’est là seulement qu’il s’humanise. Aimer c’est donner sa vie, c’est mourir à soi-même pour que la vie jaillisse et que les autres grandissent. C’est seulement à ce prix que la vie est plus forte que la mort. Nous ne sommes pas faits pour rester semence, nous dit Jésus. Quelle bonne nouvelle, ne pensez-vous pas ?
Il en est ainsi de votre vie. Dieu n’a fait de nous que des semences et nous voudrions déjà les fleurs ou les fruits ! Avouez que nous sommes bizarres ! Vous le savez bien, c’est parce que la semence accepte de mourir à elle-même, de ne pas rester semence et d’être mêler à la terre qu’elle devient un jour une fleur. N’est-ce pas l’image même de l’être humain ? Il est fait pour aimer, et c’est là seulement qu’il s’humanise. Aimer c’est donner sa vie, c’est mourir à soi-même pour que la vie jaillisse et que les autres grandissent. C’est seulement à ce prix que la vie est plus forte que la mort. Nous ne sommes pas faits pour rester semence, nous dit Jésus. Quelle bonne nouvelle, ne pensez-vous pas ?
Regardez la force de vie qu’il y a dans cette semence. Nous les chrétiens, nous y découvrons la vie même de Dieu. Tout notre être a faim d’une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire espérer. Notre cœur a soif de plus d’amour que le monde ne peut lui en donner. Pâques nous rappelle, à la suite des disciples de Jésus, que la nuit n’est pas le terme de la vie. Toute nuit débouche sur une aurore comme toute semence est faite pour devenir une fleur.
† Jean-Claude BOULANGER
Evêque de Bayeux et Lisieux