A Cuba, l’Eglise est partie prenante du changement

Evêque émérite de Melo (Uruguay), Mgr Luis del Castillo, s.j., était à Paris mi-décembre 2011 pour le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE), dont il est l’Assistant ecclésiastique. Il partage des nouvelles de l’Eglise à Cuba où il réside désormais.
 

Quelles nouvelles de l’Eglise catholique à Cuba apportez-vous ?

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Cuba fête le Jubilé des 400 ans de la découverte d’une petite image dans la mer par des pêcheurs, celle de la Virgen del Cobre, devenue la patronne de Cuba. Nous attendons la visite du pape Benoît XVI pour le printemps prochain. En préparation de ce Jubilé, nous avons organisé une procession de l’image à travers toute l’île, de petit village en petit village. La foule est venue participer à ces rassemblements qui, jusqu’à présent, n’étaient pas autorisés.
 

Est-ce le signe d’un changement ?

Je dirais qu’il y a un changement dans les relations avec les autorités. Aux informations, on a pu voir le dialogue du Président Raúl Castro avec Mgr Dionisio Garcia Ibañez, archevêque de Santiago de Cuba et Président de la Conférence épiscopale cubaine à propos de la libération de prisonniers politiques, de la situation des prisonniers de droit commun. L’Eglise est la seule institution de la société civile sur l’île dont l’organisation soit unifiée. D’autres groupes religieux sont présents mais ils n’ont pas cette coordination nationale.
 

Quel est le visage de l’Eglise à Cuba ?

Aujourd’hui, 56 séminaristes se forment au Grand Séminaire pour remplacer 150 prêtres. Le rapport est incroyable… Pour ses 11 diocèses, Cuba compte 300 prêtres dont la moitié d’étrangers. La plupart sont des Espagnols mais il y a aussi des Colombiens et des Argentins. Des congrégations religieuses sont présentes, comme la Compagnie de Jésus. Nous sommes 25 jésuites dont la moitié de Cubains.
 

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