Dernière congrégation de la seconde Assemblée spéciale pour l’Afrique
Benoît XVI s’est dit satisfait du déroulement du Synode dont le thème: Réconciliation, justice et paix, était un défi délicat.
« Les questions traitées -a dit le Saint-Père- impliquaient certainement une forte dimension politique, même s’il semble évident que la réconciliation, la justice et la paix ne sont rendues possibles que par une purification du cœur, un renouveau de la pensée, une Metanoia, un renouveau qui doit résulter de la rencontre avec Dieu. Même si cette dimension spirituelle est profonde et fondamentale, la dimension politique est aussi très réelle, car, sans réalisation politique, ce renouveau de l’esprit n’a pas lieu. Ainsi on aurait pu être tenté de politiser le sujet, de parler moins des pasteurs que des hommes politiques, avec une compétence qui nous dépasse, l’autre danger étant, justement pour fuir cette tentation, de se retirer dans un monde purement spirituel, dans un monde abstrait et beau, mais non réaliste. Le discours d’un pasteur doit, au contraire, être réaliste, toucher la réalité mais dans la perspective de Dieu et de sa Parole. Cette médiation comporte donc, d’une part, d’être vraiment en lien avec la réalité, attentifs à parler de ce qu’il faut, et, d’autre part, de ne pas tomber dans des solutions techniquement politiques, c’est-à-dire parler concrètement mais spirituellement. Voilà quel était le grand risque de ce Synode -a conclu le Pape-, et il m’a semblé que, grâce à Dieu, nous avons réussi à le dépasser, et c’est pour moi aussi une raison de vous remercier, car cela facilite grandement l’élaboration du document post-synodal ».
Avant la fin de son discours, le Pape a fait savoir qu’il avait décidé de nommer le Cardinal Turkson, nouveau Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, à la suite du Cardinal Renato Martino.
Extrait du VIS, le 26 octobre 2009