Avance au large : 8 filles skippées par une religieuse

Les trois équipages d’étudiants des aumôneries catholiques ont participé à un « week-end de chauffe » à la Trinité-sur-Mer, les 21 et 22 mars derniers. Impressions d’équipières avant la course-croisière de l’EDHEC qui aura lieu du 18 au 25 avril 2009.

« Je ne pense pas que nous passerons inaperçues » glisse Juliette Belbéoc’h, 23 ans, étudiante à Paris VII, membre de l’équipe d’animation spirituelle d’« Avance au large » et monitrice bretonne de voile légère. Avec Alix, Marine, Mathilde et les autres, elle fait partie de l’équipage uniquement féminin, skippé par Nathalie Becquart, religieuse Xavière et responsable d’aumônerie.

« Nous sommes toutes à l’écoute les unes des autres, dit-elle, impressionnée par l’attention constante portée à la fatigue des unes et aux forces des autres. Certaines découvrent tout juste l’univers de la voile, il faut alors prendre le temps d’expliquer et d’enseigner avec bienveillance les subtilités de ce sport ». Pour les équipières néophytes, comme Béatrice de Cools, tout est nouveau. « Que ce soit dans l’organisation – assistante communication – ou à bord – à l’avant du bateau » reconnaît l’étudiante de 21 ans à Dauphine. Le week-end d’entraînement a pu révéler des valeurs et des passions sportives communes, dans la « joie de l’ouverture aux autres ».

Etonnée par la rapidité avec laquelle l’équipage s’est soudé, Juliette « découvre avec admiration la communauté des jeunes dans l’Eglise ». Béatrice, elle, est touchée par « la joie contagieuse d’être tous réunis pour cette aventure ».

La victoire sera ailleurs

Un tel équipage est assez rare dans l’histoire de Course-Croisière de l’EDHEC. « Notre ambition n’est sûrement pas de la gagner, soyons réalistes, mais plutôt de la vivre, pleinement et simplement » avoue Juliette pour qui c’est déjà « un grand défi » d’assumer d’être chrétienne alors que les débats sur l’Eglise ont lieu jusque dans les restaurants universitaires. Que les jeunes « prennent conscience qu’être catholique et jeune n’est pas incompatible aujourd’hui », que l’Eglise soit « respectée, pour mieux être écoutée… et comprise » sont les préoccupations de Béatrice. Elle attend pour sa part une certaine sérénité et « l’audace d’un oui plus franc ». Bon vent !

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