Mgr Michel Guyard: message de clôture des Assises de la Santé
Nous venons de vivre 3 jours de partage, d’action de grâce, de prière et de réflexion. Nous sommes réconfortés par cette rencontre qui nous a fait prendre la mesure de notre communion fraternelle en Jésus-Christ. Nous avons peut-être mieux compris que la nécessité de travailler en équipe, la nécessité de nous qualifier dans la formation sont les conditions d’une authentique solidarité pour une mission pastorale commune.
Nous avons peut-être mieux compris que le respect de la dignité humaine s’exprime dans des structures et des lois qu’il faut rendre plus justes et plus équitables, mais aussi et dans le quotidien, par la qualité de nos gestes, de notre attention, de l’écoute, de tout ce qui exprime la délicatesse du cœur qui peut faire revivre celui qui se sent humilié, ou qui tente de dissimuler sa détresse.
Nous avons peut-être redécouvert que servir les personnes malades, c’est comprendre que la dignité humaine n’est pas celle de l’apparence et que la plénitude de la vie à laquelle nous sommes appelés est un chemin pascal. Aussi nous ne pourrons les accompagner en vérité que dans la manifestation de notre propre dignité, c’est-à-dire dans le renoncement à l’apparence, dans le dépouillement de nous-mêmes. C’est alors seulement qu’ensemble nous pourrons prendre le chemin de la vraie vie.
J’invite chacun et chacune d’entre vous à poursuivre pour son propre compte la réflexion sur les richesses que lui aura apportées cette rencontre. Car personne n’est venu par hasard. Vous êtes venus parce que le Seigneur vous a convoqués, même s’il a largement utilisé les médiations humaines !
Vous allez maintenant retourner vers toutes ces personnes qui sont la raison d’être de votre venue ici. Vous ne les avez pas quittées, elles ont toujours été présentes dans votre pensée, car j’ai remarqué que chaque fois qu’une expression, une allusion à une situation précise était évoquée par une intervention, et vous frappait par la justesse de l’expression, la ferveur de vos applaudissements témoignait clairement que vous pensiez à telles ou telles personnes et que c’était en leur nom que vous approuviez ce qui était dit.
C’est dire que nous n’avons pas fait un savant colloque sur des problèmes de société, ce fut une célébration, où comme les apôtres, venus rendre compte au Seigneur de leur mission, nous sommes venus lui rendre compte des 25, 50, 60 ans de notre pastorale. Renouvelés par son Esprit-Saint, nous pouvons repartir, assurés qu’Il nous précède toujours, là où Il nous envoie.
Bonne route.
Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre du Conseil Famille et Société