Les jeunes formés aux enjeux de l’écologie
Les jeunes de la plateforme ecclésiale du service civique (PESC) se sont réunis mi-mars à Paris (XIIIe arrondissement) pour une Journée de formation civique et citoyenne sur le thème : « De l’écologie à l’environnement ». Retour sur les enjeux et les objectifs de cette plateforme avec Guy Treffre, coordinateur du service civique, au sein du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV).
Pourquoi une journée de formation civique et citoyenne sur le thème des enjeux écologiques et environnementaux ?
Après avoir abordé le thème de la laïcité au Conseil économique, social et environnemental (CESE), celui de l’accueil des migrants au Musée national de l’histoire de l’immigration, nous avons voulu interpeller nos volontaires sur la question de l’écologie. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur le « référentiel de missions » des Formations civiques et citoyennes (FCC) qui évoque les grandes questions de société et sur un évènement « zéro déchet ». L’enjeu pour les jeunes est d’identifier le foisonnement de possibilités autour du thème de l’écologie. De par notre histoire, les nombreuses associations et mouvements d’Église ainsi que l’encyclique du Pape, l’écologie est au cœur de l’Église. Aujourd’hui les missions dans le domaine écologique intéressent fortement les jeunes selon une étude de l’institut IFOP.
Quel est l’objectif de ces Formations civiques et citoyennes (FCC) ?
L’objectif d’une formation civique et citoyenne est de sensibiliser les volontaires aux enjeux de la citoyenneté (valeurs de la République, organisation de la cité et ouverture aux questions internationales et environnementales), et de faire l’expérience de la rencontre et du débat sur un sujet d’une question de société avec d’autres engagés de 16 à 25 ans. Puis dans un second temps, il s’agit d’essaimer les propositions pour devenir à son tour acteur, de s’interroger sur l’impact écologique et social de notre mode de consommation, et de découvrir les possibilités d’action qui s’offrent à nous.
Devons-nous avoir une démarche plus « Laudato Si’ » comme le promeut l’encyclique du Pape François ?
Des démarches plus Laudato Si’. Je répondrais positivement à cette question. En raison de la diversité des actions, nous ne pouvons que constater que l’écologie est intégrale et qu’elle est présente dans tous les actes de notre vie. Cela se traduit aussi bien par l’envoi de courriels que par notre choix alimentaire, notre mode de déplacement ou nos choix vestimentaires… Nous ne pouvons plus œuvrer dans une seule sphère car l’écologie est transversale à toute notre humanité. Nous avons voulu parler de cette thématique en faisant des focus sur la solidarité, l’énergie, le climat, l’alimentation, les réseaux sociaux ou la biodiversité…
Aujourd’hui, l’encyclique du Pape (Laudato Si’) dépasse la sphère catholique, elle s’adresse à toute personne désirant œuvrer au projet commun. C’est bien cela qui nous permet d’être audible et de travailler aussi avec des structures qui sont éloignées de l’Église et qui trouvent au message du Pape une résonance dans leur action quotidienne. La parole du Pape François bouscule notre existence.
La jeunesse se veut être actrice de cette question du « mieux vivre aujourd’hui », on l’a vu dernièrement lors des mobilisations sur le climat et l’interpellation de l’adolescente suédoise Greta Thunberg. Il est quand même étonnant que ce soit des enfants qui nous rappellent à l’essentiel pour notre terre.
Comme le Colibris (réf. Au conte du Colibris) l’Église fait sa part de travail pour l’écologie. On le voit au travers du « Label Église verte », qui se doit d’être encore plus utilisé dans nos paroisses. Pour conclure, je pourrais dire que cette démarche est génératrice de liens entre les citoyens. Tout n’est pas parfait mais ce sont des petits pas pour des grandes prises de conscience et des perspectives pour mieux habiter la planète terre.