En 2017, la DCC fête ses 50 ans
Chaque année, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) accompagne et envoie plus de 220 volontaires vivre une expérience de solidarité internationale. Elle développe des partenariats avec les pays du Sud et s’engage au nom de l’Église. Les festivités de son cinquantenaire seront lancées à Rome, du 24 au 26 février 2017. Par Florence de Maistre.
« 50 ans, un bel âge pour un service d’Église », lance Guillaume Nicolas, délégué général de la DCC. Pour célébrer cet anniversaire, de nombreux évènements sont prévus tout au long de l’année, dans les diocèses en France, ainsi que dans la cinquantaine de pays où le service de volontariat de l’Église en France est présent. Quatre temps forts rythmeront également cette année exceptionnelle : une visite officielle à Rome, un grand rassemblement à Jambville, une messe d’envoi des volontaires à Nantes, un colloque à Paris. « Nous souhaitons fêter notre cinquantenaire sur toute l’année, de manière cohérente, pour manifester les particularités de la DCC. Nous sommes très engagés dans le monde ecclésial puisque nous sommes service d’Église. Nous sommes aussi impliqués dans la société civile, nous travaillons avec le soutien de l’État et sommes la première ONG d’envoi de volontaires », précise Guillaume Nicolas.
En ouvrant les festivités par une visite officielle de trois jours à Rome les 24, 25 et 26 février prochains, la DCC réaffirme l’ancrage de son action, en révèle le sens, au sein de l’Église universelle. Une délégation d’une trentaine de personnes, laïcs et religieux, responsables d’hier et d’aujourd’hui, dont Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy, actuel accompagnateur, Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai et ancien évêque accompagnateur, le P. Emmanuel Coquet, Secrétaire général adjoint, participant au titre de co-secrétaire de la Commission épiscopale pour la Mission universelle de l’Église, le P. Pierre-Yves Pecqueux, c.j.m., Secrétaire général adjoint et ancien directeur de la DCC (de 1983 à 1990) et le P. Antoine Sondag, directeur du Service national de la Mission universelle de l’Église (SNMUE), seront du voyage. « Entre pèlerinage et déplacement officiel, nous vivrons trois grandes rencontres », indique le délégué général de la DCC.
Parmi nos volontaires nombreux sont ceux qui s’engagent, qui ont des cris du peuple à partager.
Les délégués de la DCC sont attendus le 24 février à l’ambassade de France près le Saint-Siège, villa Bonaparte. Une quinzaine de diplomates représentants les principaux pays où la DCC est implantée, tout comme les Français de la curie, les responsables des communautés francophones de Rome et des organisations internationales liées à l’Église, devraient être présents. Philippe Zeller, ambassadeur de France près le Saint-Siège, François Fayol, président de la DCC, et Mgr Jean-Louis Papin prendront la parole. Le lendemain, l’équipe de la DCC a rendez-vous avec le pape François pour une audience privée.
Les sujets évoqués avec le Saint-Père ne sont pas prédéterminés. Plusieurs pistes sont possibles. L’évolution de la DCC, toujours restée en phase avec les préoccupations de l’Église depuis l’encyclique Populorum progressio (Paul VI, 1967) à Laudato Si’ (François, 2015), pourra être abordée. « Nous avons aussi beaucoup de choses à dire sur l’engagement citoyen et en Église de la part des volontaires, loin de la génération canapé. Nous savons le Pape sensible à ce thème », souligne Guillaume Nicolas. La DCC, grâce à son mandat d’Église, accueille une grande diversité de candidats et d’organismes, un message d’unité pourra être partagé. Le défi du projet pastoral également. Sans oublier le prochain synode des jeunes. « Nous pouvons apporter une parole forte. Parmi nos volontaires nombreux sont ceux qui s’engagent, qui ont des cris du peuple à partager. D’ailleurs, nous envisageons d’offrir au Pape un recueil de témoignages », confie le délégué général.
Enfin, les délégués de la DCC ont prévus d’échanger avec la communauté Sant’Egidio. « Nous avons de nombreux points communs : l’attention aux plus pauvres, le lien entre l’action et la prière, l’action culturelle. Nous souhaitons faire plus ample connaissance », poursuit le délégué général de la DCC. Une célébration commune conclura la rencontre. En dehors de ces trois temps forts, les membres de la DCC seront accueillis au séminaire français de Rome, où Mgr Antoine Hérouard, son recteur, célèbrera l’ouverture du cinquantenaire. Des visites sont également au programme (Saint-Louis-des-Français, Saint-Ignacio, etc.). Après une marche via Appia, une messe d’envoi sera célébrée en la chapelle Saint-Calixte.
L’anniversaire des 50 ans de la DCC est d’abord une fête et une joie. C’est aussi l’occasion de réaffirmer son engagement au service de la mission universelle de l’Église. Guillaume Nicolas insiste : « Il ne faut pas hésiter à nous solliciter, à nous poser des questions sur le volontariat, sur l’éducation à la solidarité internationale. Nous pouvons proposer des témoignages. Nous travaillons main dans la main avec de nombreuses organisations, dans le respect des charismes de chacun. Depuis 50 ans, nous sommes reconnus pour notre professionnalisme. Notre service, nos actions sont, au sein de la société civile, présence d’Église ».
Les rendez-vous des 50 ans de la DCC
24 – 26 février : visite officielle à Rome
Printemps : évènements en diocèses
Printemps : évènements dans le monde
25 – 27 mai : rassemblement international à Jambville, tout le monde est invité !
23 juillet : messe d’envoi des volontaires à Nantes
5 décembre : colloque de clôture à Paris