Après seize années de ministère sacerdotal pour le diocèse de Nanterre, Mgr Nicolas Brouwet sera ordonné le 29 juin prochain évêque auxiliaire.

À la fois de l’étonnement, je ne m’y attendais pas du tout, et de l’espérance ! J’ai l’expérience qu’en nous donnant une mission, le Seigneur nous donne la force de l’accomplir. La force pour faire face aux difficultés et le discernement pour voir clair dans l’obscurité, et prendre aussi des décisions courageuses. Être évêque dépasse mes compétences, mais je crois que le Seigneur me donnera sa grâce. J’ai la chance de commencer par être auxiliaire, je vais avoir le temps d’apprendre. Et j’aime beaucoup mon diocèse, j’y ai passé presque toute ma vie, il a un grand dynamisme spirituel et ecclésial.

Quel regard portez-vous sur votre nouvelle mission ?

Je la vois comme un rôle d’encouragement et de communion de tout ce qui se fait en paroisse, dans les mouvements et dans les communautés. J’ai envie d’encourager ce que l’Esprit Saint suscite dans le cœur des hommes et de permettre la communion entre les différentes communautés, pour que chacune apporte son charisme à l’Église universelle. Je crois que l’évêque est un ministre de ce que l’Esprit dit à l’Église. J’ai choisi comme devise épiscopale : « marcher sous la conduite de l’Esprit Saint ».

Comment travaillerez-vous avec Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre ?

Je suis responsable des séminaristes du diocèse et à ce titre je travaille déjà directement avec Mgr Daucourt. Nous nous connaissons et nous apprécions mutuellement. Mais nous ne travaillons pas encore ensemble au jour le jour ! Nous allons habiter avec un autre vicaire général à l’évêché, nous aurons des temps quotidiens de prière commune, cela apporte beaucoup à notre ministère. Pour le reste j’ai tout à découvrir !

Quelles sont les axes pastoraux qui vous tiennent à cœur ?

Je crois au service de l’évangélisation de l’intelligence ! Nous avons besoin d’une catéchèse permanente qui fasse voir la cohérence de la Révélation du point de vue de la raison et de la doctrine, mais aussi de la beauté de la foi, afin que l’intelligence humaine ne reste pas seule mais qu’elle accueille l’Évangile ! Avant de toucher l’intelligence, la Parole de Dieu ravit le cœur, au sens où elle nous enlève et nous emporte et je suis aussi attentif à la manière de dire la Bonne Nouvelle à travers l’art. La beauté d’une œuvre peut permettre de saisir l’invisible, de révéler Dieu lui-même ! Autre point d’attention : la question du respect de la vie, de sa conception jusqu’à son terme. Il y a un travail à faire auprès de tous ceux dont le métier concerne la vie naissante et déclinante. Nous avons à retrousser nos manches pour que la vie soit respectée et protégée.

Florence de Maistre

Le diocèse de Nanterre