Dimanche d’éveil au judaïsme, le 5 octobre

En France, on célèbrera la journée d’éveil au Judaïsme le dimanche 5 octobre. Elle a donc lieu entre la fête de Roch-Hachanah (30 septembre et 1er octobre) et du Yom Kippour (9 octobre), moments exceptionnels dans la vie religieuse juive.

Cette initiative est organisée conjointement par le Service national catholique pour les relations avec le Judaïsme et la Commission chrétiens et juifs de la Fédération protestante de France. Pour la seizième année consécutive, les communautés chrétiennes sont invitées à tisser ou à renforcer des liens amicaux avec des personnes ou des communautés juives de leur entourage, notamment par l’envoi de cartes de vœux. Dans certaines paroisses, les chrétiens pourront signer des affiches à la fin de la célébration dominicale. Elles seront ensuite portées à la synagogue voisine en signe d’amitié.

« C’est l’occasion pour nous, précise le P. Jean Dujardin, expert auprès du Service national des Relations avec le Judaïsme, de prendre conscience de l’importance pour notre foi de cette relation et l’occasion de manifester à la communauté juive notre reconnaissance.» Pour le P. Pierre Hoffmann, délégué du diocèse de Versailles pour les Relations avec le Judaïsme, « sans ce maillage de relations dans la proximité, tout le travail de « retrouvailles » entre juifs et chrétiens ne pourra porter vraiment de fruits ».

Nostra Aetate

Peut-on renier sa mère ? L’Eglise du Christ n’est-elle pas issue de la matrice juive ? Le Messie d’Israël n’a-t-il pas été annoncé par des prophètes juifs ? La déclaration conciliaire Nostra Aetate, sur l’Eglise et les religions non chrétiennes, promulguée le 28 octobre 1965, rappelait que l’Eglise se nourrit de la racine de l’olivier franc (le peuple juif), sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les gentils (les nations).

La déclaration en conclut que « Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux juifs, le Concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques ainsi que d’un dialogue fraternel. » Pour cette raison, l’épiscopat italien avait pris, à l’époque, l’initiative de proposer une journée d’éveil au Judaïsme, à la veille de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.