Mgr Perrier veut que ce colloque soit un signe

Comment concevez-vous ce colloque ?

Ce colloque n’a pas la prétention de jeter un regard sur toute la pastorale des jeunes mais simplement de prendre en considération le point très particulier et essentiel de la transmission des responsabilités.
Il y a une méfiance mutuelle entre les jeunes, ceux de la génération JMJ, et les générations plus âgées. Les premiers ont l’impression que les seconds ne leur font pas de place, qu’ils bloquent tout, occupent tous les postes tandis que les autres ont l’impression qu’ils ne peuvent pas compter sur eux. Cette méfiance mutuelle est ruineuse. S’il n’y a pas de transmission de responsabilités d’une génération à une autre, que cela soit en paroisse, dans une chorale, dans les mouvements, les communautés, on va vers l’extinction.

Quelles sont vos attentes par rapport à ce colloque ?

Je n’ai pas posé de préalables. Il s’agit d’un moment assez gratuit comme le sont les sanctuaires qui ne capitalisent jamais pour eux-mêmes. Il n’est pas question de rassembler des milliers de personnes. L’intérêt de ce colloque est d’être un signe. Si une centaine de personnes discutent de cette question sérieusement, cela peut porter ses fruits. Ne nous préoccupons pas seulement de savoir comment nous pouvons parler aux jeunes. Demandons-nous aussi quel risque prenons-nous pour une véritable transmission ? Si le colloque sert à poser cette question sans avoir de peur, il aura servi.

Votre intervention portera sur l’amour de Marie pour les jeunes. Quelle en sera la teneur ?

Il s’agit juste d’une simple observation. La plupart des apparitions de la Vierge s’adresse à des personnes jeunes. Nous sommes tellement habitués, en Occident, à identifier Église et vieillesse qu’il est amusant de noter que la Sainte Vierge n’est pas apparue à des personnes de 70 ans !