Grands-parents, aînés dans la foi ?

75 participants étaient réunis pour la « Journée des grands-parents », à la Maison diocésaine de Nanterre, le 27 janvier dernier. Ils se sont mis à l’écoute de la Parole pour mieux comprendre leur rôle et ses défis.
Pour la première fois, le service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat a animé la traditionnelle « Journée des Grands-Parents » avec la Pastorale de la Famille. « Chacun à son niveau est responsable de la catéchèse. On est toujours en recherche, à n’importe quel âge de la vie » explique Francine Trimoulet, responsable depuis 10 ans de ce temps fort sur le diocèse de Nanterre. Pour elle, cette action commune, « née d’une intuition », découle de la dynamique insufflée par le Congrès Ecclésia 2007 de Lourdes.

Le thème « Les Grands-Parents, des aînés dans la Foi » a attiré grands-parents et même arrière-grands-parents. L’assemblée avait entre 50 et 96 ans, regroupant donc plusieurs générations. « Ceux qui attendaient des recettes ont été déçus, note la responsable. « Aîné dans la foi » ne veut pas dire celui qui sait ou qui transmet. La foi n’est pas une armoire normande dont on hérite ».

Les participants ont pris exemple sur le Christ et se sont mis « à l’écoute du Père ». Ils ont médité sur la place des « intermédiaires » dans l’Evangile : les amis du paralysé à Capharnaüm qui descendent son brancard par le toit, acte de foi qui permet la rencontre avec le Christ, ou encore les scribes et les pharisiens qui présentent à Jésus la femme adultère et qui ne sortent pas indemnes de cette affaire. « Aîné dans la foi » s’entend donc plutôt comme un « art de vivre », une question de regard et d’écoute.

Des grands-parents en attente d’une parole de l’Eglise

Petits-enfants non baptisés, enfants divorcés, familles recomposées… En dix ans, Francine Trimoulet a vu les grands-parents en souffrance cheminer vers l’acceptation et « entrer dans un dialogue ». Ils sont devenus « un maillon de la chaîne discret, laissant libres leurs enfants mais forts de leurs convictions » analyse-t-elle. Elle sent aussi émerger une attente : une parole de l’Eglise et un lieu pour partager ce qu’ils vivent.
 

Deux paroles, une Croix
Chaque participant est venu avec un ruban de couleur. Il a écrit dessus « un souci, une joie, une personne » qu’il portait ce jour-là. Cette parole de vie a été « tricotée » à la Parole de Dieu, l’Evangile des pèlerins d’Emmaüs, choisi pour la célébration. Ensemble, paroles de vie et Parole de Dieu ont dessiné la Croix.
 

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