Séminariste en 3ème année pour le diocèse d’Amiens, je suis arrivé au Séminaire des Carmes en septembre dernier, après un premier Cycle à Issy-les-Moulineaux. Bien qu’on insiste davantage aux Carmes sur la dimension étudiante du séminariste, la formation repose sur quatre piliers, selon la pédagogie sulpicienne qui permet un réel équilibre lorsqu’elle est mise concrètement en oeuvre. Ces piliers sont la dimension spirituelle, intellectuelle, humaine et pastorale de la formation. La formation pastorale est particulièrement importante car ce sont avant tout des pasteurs qu’il s’agit de façonner, à l’image de l’Unique Bon Berger, Jésus-Christ.
Concrètement, j’ai été accueilli pour deux ans dans la paroisse Sainte Anne de la Butte aux Cailles (Paris XIIIe) où j’ai des activités variées le mercredi et le week-end : catéchisme en CM1, groupe d’enfants de choeur et accompagnement de jeunes foyers. C’est une vraie joie pour moi d’apprendre à rejoindre ces personnes dans ce qu’elles vivent ! Mais le pasteur ne se contente pas de vivre au milieu du monde, il mène progressivement le troupeau qui lui est confié vers Dieu, ce qui suppose un enracinement dans la vie de prière et une intimité avec Dieu, d’où l’importance de la cohérence des quatre piliers de la formation.
 

J’ai grandi au Congo (RDC), dans une famille profondément chrétienne de six enfants. C’est à l’âge des grandes questions métaphysiques, à l’université, que le Seigneur s’est placé sur ma route. Lors d’une retraite Ignatienne de trente jours, j’ai été touché par l’épître aux Philippiens (Ph 3,4-18). Dès lors, j’ai pris conscience de l’appel radical du Seigneur à tout quitter pour l’annonce de l’évangile. C’est ainsi que j’ai fait la démarche vis-à-vis de l’Église pour répondre librement à cet appel du Christ. Ce choix a été fait dans la prière; tout ce que je suis appelé à vivre dans mon cheminement part de la prière et y retourne dans la prière.
Ainsi, dans l’écoute et la disponibilité, j’apprécie l’exigence de la formation au séminaire des Carmes. Ce dernier est le lieu de discernement de mon appel car il m’aide à m’enraciner dans le Christ. J’y fais l’apprentissage de l’amour incessant de l’Église, une Église que je me réjouis de servir comme futur prêtre diocésain.