Le Père Jacques Rideau au service d’une liturgie priante et vivante

Le P. Jacques Rideau, 61 ans, est depuis mi-avril 2009 le nouveau Directeur du Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS). Il a le désir de servir la manière dont les communautés chrétiennes vont à la fois entrer dans la liturgie de l’Eglise, la vivre et se laisser former par elle.
Ordonné prêtre pour le diocèse de Luçon en 1975, le P. Rideau a suivi des études de théologie sacramentaire à l’université pontificale grégorienne (Rome). Il a ensuite évolué dans la formation à destination des prêtres comme des laïcs. Formateur au Séminaire interdiocésain de Nantes en tant que professeur de théologie dogmatique et de théologie sacramentaire (baptême, confirmation, eucharistie), il en est devenu le Supérieur pendant 5 ans. De retour dans son diocèse de Luçon, il sera successivement vicaire épiscopal, vicaire général, administrateur diocésain presqu’un an, puis à nouveau vicaire général.
 

Quel lien faites-vous entre votre parcours et la responsabilité de Directeur du SNPLS ?

Une certaine expérience du terrain pastoral. Même si je ne suis pas un liturgiste, à proprement parler, le fait d’avoir plongé dans la théologie sacramentaire est un élément important. J’ai aussi enseigné la christologie. Quand on enseigne la théologie, on a inévitablement une référence à la liturgie comme étant une des sources de la tradition ecclésiale, la tradition de la foi. Et à travers mes différentes responsabilités et ministères, j’ai l’habitude de faire travailler une équipe sur des projets.
 

Comment abordez-vous votre mission au sein de ce service ?

Je découvre que ce service est complexe de par les différents domaines qui relèvent de ses compétences – la pastorale liturgique, l’art sacré, la musique sacrée… – et de par les partenaires avec lesquels il y a des liens et des collaborations. J’ai le souci d’être au service de la vie liturgique des communautés chrétiennes dans leur diversité : des communautés paroissiales, petites ou importantes, des célébrations lors de grands rassemblements mais aussi de communautés monastiques, par exemple. Je souhaite être au service aussi de l’animation de la liturgie pour qu’elle soit belle, vraie, priante et vivante. Cela implique donc un service du côté de la formation : pas seulement technique mais aussi de type théologique et spirituel.
 

Que percevez-vous de la vie liturgique et sacramentelle en France aujourd’hui ?

Venant d’un diocèse, ce serait prétentieux d’avoir une vision globale mais ce que je perçois à travers mes diverses expériences – communautés chrétiennes paroissiales, célébrations de confirmations, grands rassemblements de pèlerinages, célébrations diocésaines – c’est qu’au fil des années, il y a une intériorité de la prière, de l’écoute de la Parole de Dieu qui s’est développée, qui a mûri. Je crois que c’est un signe, un fruit de la liturgie telle qu’on la vit depuis Vatican II. On réalise aussi combien la liturgie est un lieu important pour nouer le lien ecclésial. Pas seulement sous l’aspect d’une convivialité extérieure, encore qu’elle ne soit pas négligeable, mais le lien ecclésial comme lien de la foi dans la louange et l’intercession.
 

Comment allez-vous travailler avec les diocèses ?

Chaque diocèse a un service de la liturgie. C’est à travers eux que peut se faire le lien. Les revues du SNPLS sont aussi des outils de formation. Il y en a trois : « La Maison-Dieu », une revue universitaire, « Célébrer », à destination des équipes liturgiques et de terrain et puis « Servir », pour les servants d’autel. A celles-ci s’ajoute le projet « Narthex », une revue d’art sacré bi-média en cours d’élaboration et qui sera lancée début juin. Ce sera un site dédié à l’art sacré avec quelques publications papier, des hors-séries. Par ailleurs, le 8 juin prochain, est prévue une rencontre des délégués diocésains et des référents pour les servants d’autel, à la Maison de la Conférence des Evêques, à Paris.
 
Des sessions d’été pour se former

Chant, orgue, prière des heures… Les propositions pour se former ont souvent lieu dans des hauts lieux de spiritualité : Abbaye de la Pierre-qui-vire (Yonne), Abbaye Notre-Dame des Neiges (Ardèche) ou encore Sainte-Anne d’Auray (Morbihan).

Retrouvez la sélection du SNPLS sur son site

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