DCC : 120 volontaires en formation avant leur départ en coopération

DCC stagiaires

Cet été, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) organise un stage d’été du 6 au 18 juillet à Carquefou, près de Nantes, pour les 120 volontaires qui partiront en septembre pour un ou deux ans dans les pays du sud.
A la fois Service d’Eglise et ONG de développement agréée par l’Etat, la DCC, fondée en 1967, est la première association française d’envoi de Volontaires de Solidarité Internationale et s’est donnée pour mission d’envoyer des volontaires sur des projets de développement menés par les communautés catholiques du monde entier. Ces missions sont d’ordres très divers, allant de l’enseignement à l’ingénierie en passant par le médical.
 

Une formation de haut niveau et une mission chrétienne

Si ces volontaires sont pour beaucoup de jeunes diplômés ou jeunes professionnels, tous les âges participent aux missions de la DCC. D’après François-Xavier Guiblin, responsable de la communication de la DCC, « ce stage de quinze jours est à la fois un moment de formation, pour lequel nous faisons venir pour toutes les destinations de nos volontaires des intervenants spécifiques et compétents, mais aussi un moment de discernement : nous avons cœur à ce que leur oui soit un vrai oui »

Parmi ces intervenants, Guy Arenche, président du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), Michel Sauquet spécialiste des questions d’interculturalité, ou un sociologue qui aidera les volontaires à se questionner sur les motifs profonds de leur départ, et à l’ambiguïté qui imprègne souvent une telle décision. « Lors de ce stage, les volontaires pourront échanger entre eux et avec d’anciens missionnaires », ajoute François-Xavier-Guiblin, « mais ce qui prendra le plus sens aux yeux des nouveaux volontaires, c’est leur envoi en mission par Mgr Georges Soubrier, évêque de Nantes, au nom de l’Eglise en France, le vendredi 17 juillet au cours d’une célébration ouverte à tous. Que l’Eglise en France leur reconnaisse leur rôle de messagers de paix et d’union entre le Nord et le Sud est très important pour eux. Cela signifie ainsi qu’avec eux, c’est toute l’Eglise qui part… un départ dont la vocation sera également de sensibiliser à terme leur diocèse d’origine à la cause des pays du Sud ».
 

Des clercs missionnaires en stage avec les volontaires

Comme chaque année, les participants au stage d’été du DCC ont déjà suivi deux week end de formation : « leur candidature a été préalablement validée, ils ont déjà une destination et une mission précises, mais ces quinze jours sont l’occasion pour nous de mieux les connaître », explique François-Xavier Guiblin. Une originalité cependant pour ce stage 2009 : la présence de huit religieuses et prêtres qui ne partent pas en tant que volontaires de la DCC mais dans le cadre du Fidei Donum, communément appelé « Prêtres sans frontières » : c’est leur diocèse ou leur congrégation qui les envoie dans un diocèse des pays du Sud pour servir.

« C’est avec joie que nous les accueillons à ce stage de la DCC » s’exclame François-Xavier Guiblin, « j’attends beaucoup de ce contact pour cette formation qui accueille ensemble religieuses, prêtres et laïcs. » Si leur statut et leur mission spécifiques seront naturellement pris en compte lors du stage, ils recevront beaucoup en commun avec les autres volontaires.
 

Une préparation minutieuse

Au programme de ce stage, un travail en premier lieu sur le contexte : « on n’improvise pas une mission d’un ou deux ans il s’agit de bien connaître la situation géopolitique, culturelle et les codes de la société d’accueil, ainsi que le contexte spécifique à l’Eglise d’accueil, sa relation avec les autres religions et le cadre de croyances local ». Ensuite, il faut qu’ils se préparent à la mission spécifique qui leur est confiée : « Il n’y a jamais vraiment de totale équivalence avec leur diplôme, leur métier ; il s’agit pour eux durant ces quinze jours de mener une réflexion sur le sens de leur mission, ce qu’ils y feront concrètement ; il ne s’agit pas forcément pour eux d’obtenir une réponse, mais de s’interroger. » Enfin, il leur faudra mener une réflexion plus intérieure : « Comment vais-je me situer loin de mes repères habituels, et dans une certaine solitude affective ? Comment cette mission pourra-t-elle m’interpeler spirituellement, voire me bouleverser ? »

Habituellement, c’est Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai, qui envoie les volontaires de la DCC en mission. Sa participation au pèlerinage Terre Sainte 2009 a conduit à son remplacement par Mgr Gérard Soubrier, évêque de Nantes. Pour François-Xavier Guiblin : « Il est important pour nous d’être ancré ainsi dans l’Eglise locale, car c’est ce que devront faire les volontaires une fois partis ».
 

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