Université d’été : le temps d’une réflexion

Jeunes au Campo Bosco

Les diocèses et mouvements organisent des universités d’été en juillet et août, et parfois au-delà. Ces propositions sont l’occasion pour de nombreux chrétiens, religieux et laïcs, de partager et de prendre le temps d’une réflexion autour d’une thématique qui les rejoint dans leurs préoccupations.
Formation, réflexion, convivialité. Le triptyque donne la tonalité des universités d’été mises en place par les diocèses et mouvements. Quelque soit le lieu ou l’organisateur, le son de cloche est identique : ces propositions constituent un moment où les catholiques profitent du rythme estival pour se former et partager avec d’autres. « Il s’agit d’un temps de réflexion un peu déconnecté de la vie quotidienne, remarque Bernard Sauveur, membre du comité de coordination en charge de l’université d’été de la province de Tours. Nous prenons le temps d’aborder une question, une thématique. C’est à la fois profond par le contenu et fraternel dans la forme. »

Cohésion diocésaine

Les participants sont accueillis dans un cadre agréable, souvent éloigné de leur lieu de vie. Sur quelques jours, une semaine ou un peu plus, ils sont 30, 100 ou 150 participants.
Le programme est souvent le même : exposé et définition de la thématique par des intervenants, échanges avec les universitaires, travail en groupe, ateliers, temps de prière, temps libre après les repas pour permettre le dialogue entre les participants, etc. « Lorsque nous avons initié notre première université d’été en 2007, notre ambition était de rassembler les différentes personnes engagées dans le diocèse (responsables diocésain, animateurs en catéchèse, responsables de mouvement, etc.) mais qui n’ont pas l’occasion de se rencontrer durant l’année, rappelle le Père Daniel Blanc, responsable de la formation permanente pour le diocèse de Valence, en charge de l’organisation de la seconde université d’été du diocèse « Dieu n’est pas bavard et pourtant, Il parle ! ». Les gens sont heureux de passer trois jours ensemble. Cela apporte une cohésion diocésaine. »

Rejoindre les préoccupations

Les universités se déroulent tout au long des deux mois d’été. Elles s’inscrivent dans le programme de vacances des universitaires et sont parfois un temps de « remise en route » avant la rentrée. Elles se veulent sources d’enrichissements. « L’université est conçue comme un temps de formation autour d’une thématique pour accompagner les jeunes dans leurs actions de terrain durant l’année, et comme un laboratoire d’où naîtront de nouvelles idées et de nouvelles initiatives, explique Anne-Marie Chochon, vice-présidente de la Société de Saint-Vincent-de-Paul qui organise sa deuxième session pour les 18-40 ans à Dax du 20 au 23 août.

Certaines universités d’été ont une véritable histoire comme celle de la province de Tours qui existe depuis une quarantaine d’années et qui était d’abord une formation pour les seuls prêtres avant de s’ouvrir progressivement aux laïcs. D’autres sont récentes et représentent une proposition forte et différente pour rejoindre les diocésains ou les membres des mouvements. Les sujets traités sont liés à l’actualité ou à une question de foi. Chaque université développe son propre thème : « La misère, c’est ton affaire » pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul ; « Expérience du beau, expérience de Dieu. L’art et la foi » pour les diocèses de la province de Tours ;  » Bioéthique, des tests génétiques aux cellules souches, une réflexion au cœur de la vie » du côté du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC). « Le thème est défini à partir de ce que l’on perçoit dans les préoccupations des membres de notre mouvement, précise le Père Bernard Bougon, aumônier national du MCC. Nous construisons l’université d’été avec eux. Pour chaque thème choisi, on estime ainsi que chaque membre a une expérience, une expertise qu’il pourra partager avec les autres. »

Prendre possession d’un sujet

« L’université d’été est pour moi un temps donné pour lire, m’informer sur une question précise, juge pour sa part le Père Jean-Michel Bodin, prêtre du diocèse de Bourges et participant à l’université d’été de la province de Tours. Elle m’aide à entretenir une réflexion sur des questions que je n’ai pas forcément le temps d’aborder durant l’année. »

La présence de spécialistes (philosophe, théologien, directrice honoraire de l’Institut des arts sacrés, etc.) pour encadrer, mener et nourrir ces sessions est un vrai plus. « Les intervenants sont de qualité, ils m’apportent un autre point de vue sur des sujets éloignés de mon quotidien, témoigne Priscille Valery, membre du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants qui participera en août à sa troisième université d’été. Cette combinaison d’échange avec les participants et d’écoute de spécialistes est importante. Ces universités d’été permettent d’approfondir notre réflexion, les journées sont rythmées et très organisées mais on a le temps de prendre possession du sujet. »

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