La cathédrale de Séez a fêté ses 700 ans
« Aujourd’hui, nous faisons mémoire de ces bâtisseurs de cathédrale, c’est-à-dire que nous nous inspirons de leur sagesse et de leur foi pour bâtir le présent et construire l’avenir » a poursuivi l’évêque. Rappelant l’urgence de redécouvrir l’Evangile, il s’est réjoui de constater un renouveau spirituel et une soif de la Parole de Dieu en France. « Les bâtisseurs de cathédrale voulaient figurer les bras de Dieu qui accueillent tout être humain » a repris Mgr Boulanger. La cathédrale, « symbole de la fraternité toujours à construire », est une incitation à servir les plus petits.
« Contrairement à ce que beaucoup imaginent, nous ne vivons pas un désastre mais une mutation » a analysé l’évêque. Face à la quête de sens de nos contemporains, « Nous avons besoin de convictions » a-t-il déclaré, en saluant les 31 adultes qui ont reçu la confirmation ce jour-là. Puis Mgr Boulanger a invité les jeunes à la confiance et à l’enthousiasme : « Les doutes que vous éprouvez ne sont pas forcément un manque de foi. Ils sont un appel à chercher davantage ce que vous dit le Christ ».
En rendant hommage à la petite Thérèse, Mgr Boulanger a conclu : « Alors, chers amis, qu’elle vous apprenne à aimer comme elle a su aimer car il ne restera de notre vie que l’amour que nous avons mis sur cette terre ».
« (…) Enfin pour terminer, j’aimerais dire ma reconnaissance aux hommes et aux femmes de ce territoire. J’ai été un chti heureux au milieu des normands et des percherons. J’ai reçu ici des leçons de courage, de simplicité, de fidélité, d’accueil et de foi qui m’ont impressionné. Vous êtes soucieux des petits, des démunis, des personnes handicapées. Il y a dans ce département qui souffre au niveau économique comme bien d’autres départements ruraux, un tissu associatif exceptionnel et une volonté de croire en l’avenir de cette région. Je sais que les bonnes volontés vieillissent comme dans l’Eglise. Mais, regardez ce rassemblement du 1er et 2 mai : plus de 400 bénévoles qui se dépensent sans compter. J’aime les Ornais : Quand on a confiance en eux… c’est extraordinaire. Comme m’ont dit les gens du bocage : « Vous savez, nous on est de faiseux. On n’est pas des diseux ». Je retrouvais un proverbe du Nord qui est évoqué dans le film « Bienvenue chez les chtis » : « Ta langue sera usée, que tes mains n’auront pas encore servi à grand-chose ». Alors, pardon d’avoir un peu usé ma langue, mais faisons en sorte que nos poignées de main aient au moins servi à mettre un peu plus de fraternité sur cette terre. Merci à vous tous. Bon courage pour votre mission ».