Première rencontre des professionnels dans la santé

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Près de 170 personnes ont répondu à l’appel de la Conférence chrétienne des associations de professionnels dans la santé (CCAPDS). Une première journée nationale d’échanges et de témoignages, le 15 mai 2011, sous le signe de la rencontre.
« La journée s’est déroulée dans une excellente ambiance, vraiment fraternelle ! D’entrée de jeu les débats nous ont stupéfaits par la qualité des questions posées et la liberté de parole des professionnels présents », indique de Dr. Bertrand Galichon, praticien hospitalier aux urgences de Lariboisière (Paris) et président de la Conférence chrétienne des associations de professionnels dans la santé (CCAPDS). Ce 15 mai, la CCAPDS organisait pour la première fois, une journée de rencontre pour les professionnels dans la santé, à la Pitié-Salpêtrière (Paris). Près de 170 personnes étaient au rendez-vous : médecins, pharmaciens, infirmiers, assistants de service social, mais aussi représentants de la pastorale de la santé, aumôniers d’hôpitaux, délégués diocésains pour la santé et représentants de la Mission de France.

Depuis les assises de la pastorale de la santé de 2008, les quatre associations, Action catholique des milieux sanitaires et sociaux (ACMSS), Association française des pharmaciens chrétiens (AFPC), Centre catholique des médecins français (CCMF) et Jeunes médecins chrétiens (JMC) sont entrées dans une démarche commune de réflexion. En décembre 2010, elles ont créé la Conférence chrétienne des associations de professionnels dans la santé (CCAPDS) afin d’ouvrir un espace d’écoute et de dialogue entre professionnels, un lieu d’échange sur les conditions d’exercice, les pratiques, les difficultés et les situations délicates rencontrées.
 

Prendre soin ou faire du soin ?

« Nous craignions que les infirmières ou les aides-soignantes aient peur de prendre la parole. Elles ont osé, elles ont parlé vrai en posant les questions qui fâchent. C’était très riche. Nous avons même eu du mal à arrêter les premiers temps d’échanges en petites équipes », rapporte le Dr .Bertrand Galichon. Les points essentiels évoqués : la parcellisation de la prise en charge du patient, qui isole les professionnels ; l’accélération temps qui ne permet plus d’entrer en relation avec le patient ni avec son entourage ; le glissement du « prendre soin » au « faire du soin », qui force s’intéresser à moins à la personne qu’à ses organes. Autant d’éléments qui engendrent un grand sentiment d’insatisfaction chez les professionnels, confrontés quotidiennement au hiatus entre l’action de soin et l’aspiration initiale de leur engagement, de leur vocation.

Une réflexion à partir d’un texte du sociologue François-Xavier Schweyer, puis à partir des regards croisés du P. Olivier Plainecassagne, professeur de théologie au séminaire de Versailles et du P. Jacques Faucher, aumônier national des quatre associations et directeur de l’espace bioéthique aquitain, a nourri la matinée de la rencontre. Puis avant la célébration eucharistique, présidée par Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et accompagnateur de la pastorale de la santé, les représentants de chaque association ont témoigné sur des actions concrètes possibles, comme la mise en place de groupes sur un « territoire » (par opposition à une zone administrative). Tous les participants ont été invités à relayer la démarche dans chaque diocèse et au niveau local.
 

Vers Diaconia 2013

Cette journée « Oser la rencontre » est la première d’une série de trois vers Diaconia 2013. Deux autres rendez-vous nationaux seront proposés aux professionnels dans la santé. En 2012, la rencontre s’articulera autour des relations entre foi et travail, puis 2013 verra une journée consacrée aux relations avec la société. « Ce cheminement vise à sortir du chacun pour soi et des lamentations. L’Église doit être un des lieux qui participe de la réflexion commune », souligne de P. Jacques Faucher. Tous les professionnels dans la santé, chrétiens, engagés dans d’autres mouvements d’Église, familiaux ou spirituels sont invités à prendre part à ce dialogue. Mgr Guyard insiste : « Nous vivons dans un monde où nous avons besoin de partenaires pour construire une œuvre commune, comme pour le royaume de Dieu. Ce qui n’enlève rien aux responsabilités personnelles ! Le royaume est à construire personnellement et avec nos frères. Il doit se manifester dans les relations humaines ».
 

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Le CCMF contre la généralisation du dépistage de la trisomie 21

Le Président du Centre catholique des médecins français (CCMF) dénonce « la généralisation du dépistage de la trisomie 21 chez les femmes enceintes » qui pourrait être renforcée à l’issue du débat parlementaire. « Il s’agissait, pour le corps médical de ne prescrire ce test que « lorsque les conditions médicales le nécessitent », explique Dr. Bertrand Galichon qui regrette un « retour en arrière ». « Au nom de qui ou de quoi un médecin aurait-il le devoir de proposer un test qui aboutit à l’élimination presque totale des personnes porteuses d’une trisomie 21 ? » s’interroge-t-il.

Lire l’intégralité du communiqué sur le site du CCMF

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