Avec mon épouse, nous nous sommes rencontrés à la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne). L’Action catholique, en équipes MCC (Mouvement Chrétien des Cadres) puis en ACI (Action Catholique des Milieux Indépendants), a accompagné notre vie. Ce mode éducatif et religieux correspondant à ce que nous souhaitions pour nos enfants, nous avons créé l’ACE dans le Val d’Oise dans les années 80 et nous avons été responsables de clubs Triolo (11-13 ans) pendant une quinzaine d’années. Nous avons vu des animateurs prendre tellement goût à l’engagement, au vivre ensemble qu’ils ont choisi des carrières dans l’enseignement ou se sont engagés en politique. Dans une société qui manque tant de responsables soucieux du bien commun, l’ACE peut être vecteur d’une formation à la citoyenneté.
 

Parce que 40 permanents sont payés par des diocèses sur des mi-temps voire des plein-temps et que l’ACE existe partout à travers ses 97 associations départementales. C’est dire si elle garde des appuis importants. Son activité la plus connue est la Fête du Jeu. C’est naturel que les enfants jouent et ils ne doivent surtout pas cesser de jouer, mais il faut savoir que l’ACE leur donne régulièrement l’occasion de relire leur vie à la lumière de la foi, de façon personnelle et collective. Et ça me paraît essentiel ! La parole de chaque enfant a du poids. Ainsi, ce sont des enfants élus qui ont choisi le thème d’année 2011-2013 « Toi+moi = nous » et il existe un Conseil national des enfants. Je souhaiterais que d’autres instances, le CCFD-Terre Solidaire où je suis également investi, Diaconia 2013… intègrent davantage les enfants à leurs démarches.
 

Ma désignation n’était pas prévue au programme mais il faut répondre aux appels. Ce que je vais essayer d’apporter, ce sont mes réseaux et mes savoir-faire en terme de conduite des mouvements et des associations. J’ai été délégué général de l’association des D.R.H, responsable syndical et j’anime des sessions à la Cité des Métiers à la Villette, à Paris.
En équipe nationale, nous commençons à travailler sur une enquête à laquelle 2.500 enfants ont répondu. J’ai été frappé par un chiffre : 1 sur 40 ne prend quasiment jamais de repas avec un ou des adultes. Cela mérite d’être médité. Nous allons du reste revisiter notre pédagogie au regard de ces réalités contemporaines.