La DCC : expertise et expérience au service du volontariat

Jusqu’au 20 juillet 2012, 118 volontaires et 2 religieuses sont en « stage de départ » à la Joliverie, avec la Délégation Catholique pour la Coopération. En 2011, 488 volontaires ont été aux côtés de plus 400 partenaires du Sud dans 60 pays, ce qui fait de la DCC la première plate-forme française d’envoi de Volontaires de Solidarité Internationale.
 
Les évêques impliqués. Archevêque de Cambrai, Président de la Commission pour la Mission universelle de l’Eglise, Mgr François Garnier est l’accompagnateur de la DCC, service de la Conférence des évêques de France. Lui-même est un ancien « coopérant », parti de 1965 à 1967 enseigner à Alep (Syrie). L’épiscopat français compte d’ailleurs une dizaine d’évêques a avoir vécu une expérience à l’international.

C’est le cardinal Roger Etchegaray, alors au Secrétariat général de l’épiscopat, qui a lancé la Délégation Catholique pour la Coopération en 1967. Depuis, plus de 18.000 jeunes ont pris part à l’aventure.

« J’aime son expertise partagée avec d’autres », commente Mgr Garnier. En effet, entre la formation au départ, l’accompagnement pendant la mission et l’accueil au retour dans un souci de réinsertion professionnelle, le contrat passé entre la DCC et les volontaires est très cadré.

L’expertise et l’expérience acquises en 45 ans d’existence sont reconnues par l’Etat et de plus en plus proposées à d’autres : journée de formation à l’interculturel pour les responsables catéchuménat de l’Ile-de-France, intervention auprès d’élèves ingénieurs sur le départ pour un stage ouvrier en Amérique latine, participation à la rédaction du livret « A la rencontre du frère venu d’ailleurs »…

Un chemin personnel, professionnel et spirituel pour les volontaires. Conscience internationale, ouverture à l’Eglise universelle, chemin de foi en sont quelques-uns des fruits recueillis par les volontaires.

A 23 ans, Alice est partie deux ans au Cameroun, chez les Filles de la Charité, apporter ses compétences dans la gestion d’un centre de soins employant 70 personnes. « La fraternité est au cœur de l’expérience de volontariat » relit-elle. Grâce à la durée, elle a pu dépasser les obstacles culturels et entrer en lien avec l’Eglise locale dont elle se dit admirative.

Intéressé par une annonce en Afrique en lien avec la musique, François, 24 ans à l’époque, s’est laissé déplacer pour partir… en Amérique latine ! Avec les indiens ténèques du Mexique, étrangers dans leur propre pays, il a vécu l’expérience de « se décentrer de l’Occident ». En plus de sa démarche personnelle, il a été « envoyé par l’Eglise en France ». De retour au pays, ce professeur de Sciences de la Vie et de la Terre a rejoint le réseau des 200 bénévoles de la DCC pour qui il intervient lors de formations.

Des partenaires à l’écoute. Pour faire de la télévision un outil de formation des communautés chrétiennes, le Directeur de TV Spes, la télévision catholique du Togo, Père Gustav Sanvee, peut compter sur Armelle, volontaire DCC. Sa mission consiste à trouver des partenaires pour développer ce projet porté par les évêques de ce pays marqué par la précarité et la perte de valeurs. Réaliste, il cite un dicton : « Le savoir est comme un baobab, une seule personne ne peut pas l’embrasser ». Armelle a donc contribué à élargir son regard sur la problématique : « Le projet a été réorienté et enrichi ».
 

dcc_affiche_volontaire

La DDC en chiffres

60% des volontaires sont des femmes
32% partent en couple (avec chacun sa mission)
10% ont plus de 50 ans mais 70% ont moins de 30 ans !
50% partent au moins pour 2 ans (certains prolongent)
95% des projets entrent dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement
20 salariés, 200 bénévoles, 50 relais diocésains
8.000 donateurs
 

Sur le même thème