Mgr Boishu : « Marcher à la suite des Apôtres, c’est passionnant ! »

Evêque auxiliaire de Reims depuis 2003, Mgr Joseph Boishu a besoin de repos. Il rentre à Rennes, diocèse où il a été ordonné prêtre en 1966. Il partage ses projets et relit son ministère épiscopal, durant lequel il a eu le souci de former et d’encourager les chrétiens dans leur foi.
 

Que retenez-vous de votre épiscopat ?

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Je suis arrivé dans le diocèse de Reims avec le désir d’encourager les chrétiens dans leur foi et leur engagement de vie chrétienne. J’ai essayé de le faire dans la rencontre des paroisses mais aussi dans l’accompagnement des diverses réalités diocésaines comme le service de la catéchèse, le service des vocations, la Pastorale de la famille, l’œcuménisme, l’école catholique, les communautés religieuses, etc… Pendant ces dix années, je retiens quelques points majeurs. Le lancement par le diocèse d’équipes autour des Actes des Apôtres et autres textes bibliques. L’Esprit Saint réveille dans les communautés chrétiennes le goût de la Parole de Dieu. Je suis admiratif de la persévérance, de la foi, du courage des chrétiens d’aujourd’hui. Je retiens aussi le souci grandissant de l’évangélisation avec par exemple les parcours Alpha qui produisent de beaux fruits. Les recommençants et les catéchumènes sont la preuve de ce dynamisme évangélisateur. On sent une Eglise vivante, même si elle est petite. Il y a une vraie vitalité, un vrai désir de suivre le Christ. Le diocèse a aussi mené une démarche synodale : je crois que c’était une bonne chose. Et je retiens l’accent sur la confirmation, proposée aux jeunes mais aussi aux adultes. Avec l’Archevêque nous avons fait des visites pastorales dans les secteurs, dans l’Enseignement catholique pour essayer de soutenir et dynamiser l’effort d’évangélisation. Dans les Actes des Apôtres, la figure de Barnabé m’a toujours marquée, lui dont le nom signifie « fils d’encouragement ». Encourager est l’un des axes majeurs de notre ministère d’évêque. Il y a aussi tout un travail d’enseignement. J’ai été amené à faire des interventions devant divers groupes et sur RCF. Un de mes soucis est l’intelligence de la foi, pour permettre aux chrétiens de mieux comprendre leur foi et donc de la vivre de manière plus heureuse. Je crois que nous avons un témoignage de joie à donner.
 

Quels sont vos projets ?

Je rentre sur Rennes, à la maison diocésaine. L’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas, m’a demandé de m’investir d’abord dans l’accompagnement spirituel des séminaristes. Je continuerai à prêcher des retraites. Je n’ai pas encore de programme très précis. En même temps, comme j’ai accompagné, au nom de la Conférence des évêques, le Renouveau Charismatique pendant 6 ans, je continuerai à aider s’il y a des besoins dans la région. Cet accompagnement était une de mes joies. Peut-être aurais-je le temps d’écrire un peu. Je pense par exemple à un commentaire de la Parabole de l’enfant prodigue (Luc 15, 11-32). Longtemps professeur, je garde le goût de transmettre la foi et de l’expliciter.
 

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle étape ?

La phrase qui me porte est : « A la louange de Sa gloire », tiré de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens (1,6). C’est ce que j’avais mis sur mon image d’ordination. Je l’ai reçue dans un monastère, quand j’étais jeune. Cela a toujours été présent en moi. Quand je prêche une retraite, je commence toujours par la prière de bénédiction. Je crois qu’entrer dans cette attitude de bénédiction pour Dieu et pour ses frères est très important. C’est quelque chose qui m’habite.

Je souhaite beaucoup de joie à mon successeur dans ce ministère : marcher à la suite des Apôtres, essayer de faire connaître Jésus, encourager les chrétiens, expliquer la vie de l’Eglise, c’est passionnant !

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